Affaire Laporte-Altrad : le patron du rugby français et le chef d'entreprise et président du MHR seront jugés en septembre

Le patron du rugby français Bernard Laporte et l'homme d'affaires Mohed Altrad, propriétaire du club de rugby de Montpellier, seront jugés à Paris du 7 au 22 septembre 2022 pour des soupçons de favoritisme, a indiqué jeudi le parquet national financier.

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Selon le parquet national financier, Bernard Laporte et Mohed Altrad seront notamment jugés pour "trafic d'influence", "corruption" et "abus de bien sociaux", dans cette enquête qui porte sur un contrat de sponsoring du maillot du XV de France et un contrat d'image entre les deux hommes.

Le numéro 2 de la Fédération française de rugby, Serge Simon, comparaîtra également devant le tribunal correctionnel.

Bernard Laporte est soupçonné d'avoir usé de son influence en faveur de Mohed Altrad, grand argentier du rugby et dont le groupe est par ailleurs également le sponsor maillot des mythiques All Blacks depuis janvier.

Une enquête en 2017

L'enquête avait été ouverte en 2017 pour examiner notamment les liens entre les deux hommes. Depuis, le PNF s'est appuyé notamment sur un rapport de la Brigade de répression de la délinquance économique (BRDE) remis au parquet en juillet et révélé par L'Equipe en janvier.

En 76 pages, les policiers y détaillent les conditions d'attribution au groupe Altrad du sponsoring du maillot du XV de France, le contrat d'image signé entre les deux hommes et les appels de Bernard Laporte à Jean-Daniel Simonet, le président de la commission d'appel de la FFR.

Favoritisme 

Le patron du rugby français est aussi soupçonné d'avoir favorisé le club de Montpellier en intervenant auprès de la commission d'appel de la FFR pour réduire des sanctions contre le club, fin juin 2017.

" Les accusations portées contre M. Laporte sont le fruit d'une construction intellectuelle qui non seulement repose sur un procès d'intention mais sont directement démenties par les éléments objectifs présents au dossier que le parquet national financier a sciemment occultés", a déclaré l'avocat de Bernard Laporte, Maitre Jean-Pierre Versini-Campinchi.

" L'ouverture du contradictoire devant le tribunal permettra de démontrer que Monsieur Laporte n'a toujours agi que dans un seul et unique intérêt, celui de la FFR" a-t-il ajouté.

Les autres personnes citées dans le dossier, dont Claude Atcher, directeur général du comité d'organisation du Mondial 2023, ne sont à ce stade pas citées à comparaître.

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