Face aux blocages d'établissements et aux manifestations lycéennes qui se multiplient ce jeudi 6 décembre, certains parents se demandent quelle attitude adopter vis-à-vis de leurs adolescents : dialogue, fermeté ou les deux ? Nous tentons de les éclairer.
Inquiétude face à la réforme du bac, aux suppressions de postes dans l'Education nationale et à la nouvelle plateforme Parcoursup : les lycéens sont dans la rue depuis la fin de la semaine dernière à Toulouse, Montpellier, Béziers et dans toute la région Occitanie. Face aux blocages d'établissements et parfois aux violences, quelle doit être l'attitude des parents face à leurs adolescents, qu'ils soient contestataires ou qu'ils souhaitent aller en cours ?
Maintenir le dialogue avec ses enfants
En tout premier lieu, il est recommander de maintenir le dialogue, afin de comprendre les motivations de chacun et de prévenir tout incident. Au cours de ces discussions, il peut être intéressant de rappeler que la liberté, sous toutes ses formes, est un principe constitutionnel : liberté de réunion, d'expression, mais aussi d'aller et venir.
Une liberté constitutionnellement garantie si elle s'exerce pacifiquement
Le droit de manifester est un droit qui doit donc s'exercer pacifiquement, sans contrainte sur ceux qui souhaitent aller en cours et sans violence sur des personnes ou des biens.
Concernant les blocages de lycées, empêcher des élèves d’entrer dans un établissement scolaire est donc illégal, mais de telles obstructions sont parfois tolérées dans un but d'apaisement des manifestants, afin d'éviter toute confrontation.
Mineurs : les parents sont responsables
Mais il faut savoir que si vos enfants sont mineurs, vous êtes responsables de leurs actes, notamment en termes financiers en cas de dégradations. Par ailleurs, qu'ils soient mineurs ou majeurs, les élèves inscrits dans un établissement ont une obligation d'assiduité en cours, ils ont d'ailleurs dans la plupart des cas signé un règlement intérieur qui les y engage. Ils s'exposent donc à des sanctions disciplinaires, voire à des actions en justice en cas de violence.
Ne pas se laisser entraîner dans des débordements
En résumé : les adolescents ont le droit de s'exprimer et de s'organiser pour défendre leurs idées, mais dans un cadre légal. Et c'est aux parents de le leur rappeler, en précisant les conséquences qu'ils auront à assumer le cas échéant. Il est donc aussi important de les inciter à ne pas se laisser entraîner en cas de débordements par des éléments extérieurs ou plus radicaux.