Dès mardi 13 octobre 2020 à 00H00, Montpellier et sa métropole (31 communes) ainsi que 7 autres communes attenantes passeront de la zone d'alerte renforcée à la zone d'alerte maximale. Le Président de la Métropole, Michaël Delafosse, s'engage à voter des aides pour accompagner les entreprises.
Fermeture des bars et cafés, renforcement des mesures sanitaires dans les restaurants, interdiction des soirées étudiantes et des rassemblements familiaux dans les lieux recevant du public, interdiction des sorties scolaires, réduction de la capacité d'accueil des étudiants dans les universités... Mardi 13 octobre à 00H00, Montpellier et sa métropole (31 communes) ainsi que 7 communes attenantes (Saint-Gély-du-Fesc, Saint-Clément-de-Rivière, Teyran, Palavas-les-Flots, Saint-Aunès, Mauguio et Montarnaud) passeront en zone d'alerte maximale. La préfecture de l'Hérault a confirmé ce dimanche 11 octobre dans un communiqué la dégradation de la situation sanitaire. Elle « se traduit par une forte hausse des cas de contamination par la covid-19 ainsi que du nombre des hospitalisations ». Déjà, vendredi dernier, le 9 octobre 2020, l'ARS notait l'intensification de la circulation du virus en Occitanie.
« Nous allons traverser des semaines difficiles »
Michaël Delafosse a réagi dès l'annonce du Préfet de l'Hérault dans un communiqué. Il appelle à « la responsabilité de chacun et au respect des gestes barrières » qui selon lui est le « seul moyen pour endiguer la pandémie et préserver la capacité de soins de nos structures hospitalières ». Le maire de Montpellier et Président de la Métropole a aussi annoncé le vote de plusieurs aides, ce lundi 12 octobre lors du Conseil de Métropole notamment le prêt à taux zéro et la prise en charge des loyers « pour accompagner les entreprises, établissements et associations les plus fragilisées par ces restrictions ». Il a ajouté, ce matin, sur Twitter : « Nous allons traverser des semaines difficiles qui commandent la responsabilité ». Comme Montpellier, Toulouse ainsi que 16 communes de son agglomération sont aussi concernées par le passage en alerte maximale. Jean-Luc Moudenc, Maire de Toulouse, a dans un tweet, fait part de son désaccord avec le gouvernement : « Je n’approuve pas la décision de l’Etat de fermer les bars à Toulouse dès mardi. Je considère que la grande partie de la propagation du virus se fait dans la sphère privée. Cessons donc de brimer une économie déjà mal en point ».Les patrons de bars en colère
Les patrons de bars devront donc baisser le rideau, ce soir à minuit pour 15 jours. Laurent Frion, patron d'un bar à Mauguio ne pourra plus servir le café demain à ses habitués : « C'est la catastophe. On nous met à nouveau la tête sous l'eau. On était tombé bien bas en mars. On a fait ce qu'on a pu pendant la saison. Et là on nous remet à genoux. Et ça va être terminé pour beaucoup ».Il est sceptique concernant les aides de l'Etat : « Les exonérations de charges, il n'y en aura pas. Qui va payer les loyers ? Personne. On passe pour des contaminateurs en puissance alors que le problème n'est pas là ».
Camélia, employée d'un bar à Carnon : « C'est n'importe quoi ! On laisse ouvert les transports en commun où c'est blindé de monde et où les gens sont collés. Les gens ne sont pas les uns sur les autres dans les bars, chacun est à sa table. Ils sont en train de tuer le commerce ».On passe pour des contaminateurs en puissance.
Elle espère que ça ne durera pas plus de 15 jours : « ça commence à faire beaucoup cette année. Je pense que ça devient de plus en plus compliqué pour tout le monde : les patrons comme les employés ».
Du côté de l'UMIH (Union des métiers et des industries de l'hôtellerie), Jacques Mestre a aussi réagi : « C'est une catastophe pour le monde professionnel mais en même temps il faut penser à nos habitants ». Le Président de l'UMIH dans l'Hérault appelle tout de même à aller dans les restaurants qui, eux, restent ouverts « plutôt que d'aller dans les appartements où l'on va se retrouver et pas respecter la distanciation sociale ». Il rappelle : « Un maximum de nos professionnels, quasiment la totalité, respectent le protocole sanitaire ».
Le Préfet de l'Hérault a tenu une conférence de presse ce lundi après midi. Il a détaillé les restrictions.