Le salon Millésime Bio a ouvert ses portes à Montpellier, ce lundi 29 janvier. Alors que la filière biologique accuse un net recul des ventes, le vin bio tente de se maintenir à flots.
Durant trois jours, le parc des Expositions de Montpellier sera sous le signe du vin bio. 11 000 visiteurs venus du monde entier sont attendus au salon Millésime bio, lieu de référence pour la filière.Et l’objectif est clair : booster les ventes du vin bio. Car si l’Occitanie est pionnière en la matière, avec plus de 57 000 hectares de vignes bio ou en conversion, le vin n’est pas épargné par la crise du bio. "Aujourd’hui, on manque de consommateurs pour notre vin bio", déplore Nicolas Richarme, vigneron et président de Sudvinbio, l’association organisatrice du salon. Aujourd’hui, 21 % des exploitations viticoles de l’hexagone sont en bio.
Ces cinq dernières années, la surface de vignes cultivées en bio ont doublé en France. Par contre, de l’autre côté, la consommation de vin bio n’a augmenté entre 2021 et 2022 que d’1 %.
Nicolas Richarme, vigneron et président de Sudvinbio.
Le salon est donc nécessaire pour tenter d’écouler cette surproduction de vin bio.
Malgré cette très faible augmentation, le vin fait mieux que le reste de la filière biologique, qui est en net recul. Sur le premier semestre de 2023, la grande distribution accuse une baisse de 13 % de ses ventes de produits alimentaires bio. Le vin est le seul produit à se maintenir.
Pas de quoi décourager Anne-Laure Borrat, œnologue au domaine Le nouveau monde, à Vendres. Deux de ses vins ont été récompensés de la médaille d’or du salon cette année. Pour elle, pas question de revenir en arrière. "Il faut arrêter de dire que le bio, c’est dur. C’est un choix, un état d’esprit. Quand on aime ce qu’on fait, on y arrive", assure-t-elle.
Une aide d’urgence de 50 millions d’euros
Une note d’optimisme : selon l’étude Circana commandée par le salon, 32 % des acheteurs prévoient d’augmenter leurs achats de vin bio à l’avenir – 12 % pensent en revanche les réduire.Vendredi dernier, face à la gronde des agriculteurs, le Premier ministre Gabriel Attal a annoncé une aide d’urgence de 50 millions d’euros pour la filière bio.