Les personnels du collège Louis Germain de Saint-Jean-de-Védas (Hérault) près de Montpellier dénoncent depuis plusieurs mois l'autoritarisme de la principale et du gestionnaire de l'établissement. La moitié d'entre eux a débrayé ce jeudi sur fond de contestation de la gestion de la crise sanitaire.
Le mouvement de grève était très suivi ce jeudi 12 novembre au matin, au collège Louis-Germain de Saint-Jean-de-Védas (Hérault), dans la métropole de Montpellier : 38 personnels sur les 65 que compte l'établissement, soit environ 50% des effectifs, ont débrayé pour dénoncer l'autoritarisme de leur direction. Ils pointent du doigt la principale et le gestionnaire du collège.
Mépris et exclusion dénoncés
Une représentante du syndicat SNES FSU 34 et professeure au collège Louis-Germain explique :Ce conflit est ancien, mais il a explosé au printemps, au moment du déconfinement. Nous ne supportons plus l'autoritarisme de la principale, son peu de concertation et de communication. Nous soulevons aussi un problème avec le gestionnaire avec lequel on se bat pour obtenir du matériel, pour mener nos projets pédagogiques. Lui nous objecte qu'il n'y a pas d'argent. Il y a surtout beaucoup de mépris et d'exclusion.
Toujours pas de protocole sanitaire
Dernier incident en date, selon la représentante du SNES 34, le report au vendredi 13 novembre de la réunion qui devait avoir lieu mardi 10 novembre concernant la crise sanitaire : "faute de temps, l'infirmière n'a pas été reçue par la direction, dépassée par la gestion des cas Covid dans l'établissement. Résultat : le protocole sanitaire n'est toujours pas établi chez nous. C'est aussi pour ça qu'on bouge aujourd'hui".L'infirmière, mais aussi la Conseillère Principale d'Education (CPE), des personnels de la vie scolaire, des agents d'entretien et de service ATOS, des Assistants d'Education (AED), des AESH (Accompagnants d'Elèves en Situation de Handicap) et des enseignants de ce collège qui compte près de 620 élèves et 23 classes se sont retrouvés ce jeudi matin devant l'établissement.Elus et parents aux côtés des grévistes
Ils réclament une audience au Rectorat depuis le 24 octobre et n'ont jusqu'ici pas obtenu de réponse. A leurs côtés étaient présents le nouveau maire de la commune François Rio (DVG) et des élus du village voisin de Lavérune, ainsi que le président de la Fédération des Conseils de Parents d'Elèves de l'Hérault (FCPE 34) Christophe Pavageau.L'échec du comité de pilotage
Le Rectorat n'est pourtant pas resté inactif pour tenter d'apaiser le conflit. Il avait proposé en septembre 2020 la mise en place d'un comité de pilotage dont la première réunion devait se tenir ce jeudi même à 16 heures en présence d'un "conseiller prévention", de 3 professeurs, des personnels de direction, des représentants des agents et des parents. Mais tous assurent que "personne n'ira siéger". Car ce comité a été refusé par les personnels.Les personnels du collège de Saint Jean de Vedas en grève ce jeudi 12 novembre : en lutte pour de meilleures conditions de travail .NON À LA SOUFFRANCE AU TRAVAIL. pic.twitter.com/9vNanKTlof
— SNES Hérault (@SNESHerault) November 12, 2020
Le départ de la principale réclamé
La représentante SNES FSU explique que cette solution n'en est pas une aux yeux des grévistes :Les grévistes réclament désormais "un changement de chef d'établissement et de gestionnaire". Ils affirment que la rupture est totale avec leur direction.On a déjà perdu énormément de temps à pointer ce qui n'allait pas. On a transmis un dossier complet au Rectorat. Maintenant, on veut travailler sereinement avec nos élèves.