"L'école plutôt que la guerre" : premier jour de classe pour deux réfugiées ukrainiennes

Deux petites ukrainiennes de 7 et 8 ans ont effectué leur rentrée des classes à Saint-Aunès près de Montpellier quatre jours seulement après leur arrivée en France.

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Le sourire de ces deux mamans-là à la sortie de l’école, comme un rayon de soleil de plus, a illuminé cette fin d’après-midi de mars. Ces deux mamans, ce sont celles de Paula et Lera, venues chercher leurs filles après leur première journée d’école à Saint-Aunès, près de Montpellier. Une rentrée des classes quatre jours seulement après l’arrivée en France des petites filles ukrainiennes et de leurs familles qui ont fui la guerre dans leur pays.

L’école, c’est mieux que la guerre.

Oksanna, la maman de Lera

  "La journée s’est très bien passée, je suis confiante pour la suite", sourit l’enseignante qui a accueilli les deux fillettes de 7 et 8 ans dans sa classe de CP à l’école primaire Albert Dubout de Saint-Aunès près de Montpellier. « Je suis soulagée », souffle Galina, la maman de Paula. La jeune femme était reçue en préfecture ce matin. "Ma priorité ce sont mes enfants. C’est très important qu’ils aillent à l’école". Malgré la barrière de la langue, les filles ont déjà des copines dans leur classe. Une classe qu’elles avaient visitée le week-end dernier avec Laetitia, une petite fille chez qui l’une des familles est hébergée.

Même si on ne parle pas la même langue, on a communiqué avec les mains et un peu en Anglais.

Laetitia, 7 ans

Paula et Lera étaient arrivées très tôt, ce lundi matin 7 mars devant l’école primaire Albert Dubout de Saint-Aunès près de Montpellier. Les deux petites ukrainiennes ont fait leur rentrée des classes au même moment que les autres enfants de retour des vacances de février.

   

Périple européen  

Les petites filles sont arrivées dans le village jeudi 3 mars après un long voyage. Avec leurs mères et leurs frères et sœurs, elles ont fui Kiev, la capitale de l’Ukraine, dès le début de la guerre déclenchée par la Russie de Vladimir Poutine. Pendant près d’une semaine, elles ont traversé l’Ukraine, sont passées par la Pologne et l’Allemagne avant d’arriver en Alsace jusqu’à Montpellier, au cours d’un périple organisé par Hervé Iffrig, un habitant de Saint-Aunès marié à la tante de l’une des petites filles. Les deux familles,-deux femmes et cinq enfants-, sans les pères restés en Ukraine, ont été accueillies tout au long de leur parcours par des familles d’accueil sensibles au sort de ces familles qui se sont mobilisées via les réseaux sociaux.

Elles ont tout aimé

Les fillettes qui ne parlent pas Français devraient être suivies, en plus de leur professeur des écoles, par un enseignant russophone spécialisé dans l'accueil des élèves non francophones.  De leur première journée à l’école, Lera et Paula disent qu’elles ont tout aimé. Y compris le repas servi à la cantine : des côtelettes et du riz.      

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