Ce mécanisme est censé contribuer au rééquilibrage des volumes de production au regard de la demande. Mais les viticulteurs anticipent déjà l'insuffisance de cette aide, alors que le secteur connaît une grave crise.
La vigne est un secteur important de l'agriculture en Occitanie. Mais depuis 2019, entre Covid, dérèglement climatique, inflation et baisse de la consommation de vin, sans compter le mildiou, il subit une crise importante.
Pour faire face, la profession demande depuis plus d'un an une subvention à l'arrachage. "Les viticulteurs n'en peuvent plus, ils attendaient cette mesure-là pour pouvoir sortir du métier ou arracher une partie de leur exploitation, explique Jérôme Despey, Premier vice-président de la FNSEA. C'est donc un soulagement pour eux."
Communiqué 📢 | La Commission européenne donne son feu vert à la France pour la mise en place de l'arrachage définitif des vignes ⤵️ https://t.co/xMLWVb6Ob8 pic.twitter.com/98jKctqyGg
— Ministère Agriculture et Souveraineté alimentaire (@Agri_Gouv) October 4, 2024
L'État français apporte une enveloppe de 120 millions d'euros. Un premier sondage de France AgriMer révèle qu'au niveau national 22500 hectares seraient proposés à l'arrachage par les vignerons. La profession avait demandé une enveloppe de 150 millions d'euros, les 120 millions d'euros finalement alloués risquent d'être insuffisants. .
"Beaucoup nous disent qu'ils veulent arracher, donc ils risquent de manquer de moyens financiers, il faudra donc se mobiliser dans ce cas", poursuit le viticulteur de Saint-Geniès-des-Mourgues (Hérault).
Les dossiers de demande d'aide devront être déposés entre le 15 octobre et le 13 novembre 2024.