Plus de 1.200 spécialistes attendus, à partir de dimanche, au Congrès mondial d'agroforesterie à Montpellier. Des chercheurs et des agriculteurs du monde entier. L'occasion d'un état des lieux et de promouvoir une méthode de production agricole prometteuse, naturelle, écologique et rentable.
Remettre des arbres dans les champs, une méthode de production agricole ancienne qui a fait ses preuves mais qui a disparu progressivement d'Europe avec la mécanisation de l'agriculture.
Mais les chercheurs eux n'ont pas abandonné la technique, bien au contraire. D'autant que c'est à Montpellier, au début des années 1980, que la technique ancestrale a été relancée par des scientifiques de l'INRA et le CIRAD.
Souvent, la culture au sol entretient les arbres et apporte de l'azote. Ce qui leur permet de mieux grandir et plus vite. On peut voir la différence entre une parcelle d'arbres avec une culture et une autre sans. De plus, celle avec culture rapporte chaque année de l'argent à l'exploitant, l'autre classique coûte pour son entretien.
Sur ce domaine, des dizaines d'équipes de recherche étudient les relations arbres, cultures et biodiversité, depuis 25 ans.
Lutte contre le réchauffement climatique, amélioration des rendements et protection de la biodiversité, pour les chercheurs, l'agroforesterie apporte des réponses à ces enjeux essentiels, reste à les faire prendre en compte dans les politiques environnementales, au niveau national et européen.
C'est donc tout l'enjeu de ce rendez-vous mondial au Corum de Montpellier, le premier à se tenir en Europe.
Le lancement du 4e Congrès mondial d'agroforesterie, c'est ce dimanche 19 mai. Il débute par une journée spéciale pour le public avec ateliers et rencontres et se poursuivra jusqu'à vendredi.
4e congrès mondial d'agroforesterie à Montpellier
Du 19 au 24 mai, Montpellier accueille le 4e congrès mondial d’agroforesterie, organisé avec le Cirad, l’INRA, World Agroforestry (ICRAF), Agropolis International et Montpellier Université d’Excellence.Philippe Saurel, maire de Montpellier et président de Montpellier Méditerranée Métropole ouvrira ce congrès en présence de Didier Guillaume, ministre de l’Agriculture et de l’alimentation.
L’objet de cet évènement est de traiter de toutes les grandes questions de recherche en agroforesterie et de renforcer les liens entre la science, la société et les politiques publiques mais aussi de combler le fossé entre la recherche et les politiques publiques.
Ouvert aussi bien aux chercheurs et étudiants qu’aux agriculteurs, ONG et décideurs politiques et économiques, ce congrès attend quelque 1.200 participants en provenance de plus de 100 pays.