Si la nuit a été plus calme, quelques émeutes et tentatives de pillages ont encore eu lieu samedi soir dans les villes d'Occitanie, notamment à Montpellier où 14 personnes ont été interpellées alors qu'elles tentaient de piller des commerces en centre-ville. Parmi elles, 9 mineurs. Dans le Gard, la mairie de Bagnols-sur-Cèze a été visée par les émeutiers.
La nuit de samedi à dimanche a encore été émaillée de heurts et émeutes sporadiques dans l'Hérault et le Gard, même si les violences urbaines ont été moindres que celles des soirs précédents. Après la mort de Nahel, 17 ans, tué par un policier à Nanterre, quelques jeunes sont à nouveau descendus dans la rue pour en découdre et, parfois, tenter de piller des commerces. A Montpellier, ce sont ceux du Triangle, près du centre commercial du Polygone, qui ont été pris pour cibles. Mais les forces de l'ordre sont parvenues à limiter les intrusions.
Sur son compte Twitter, le maire (PS) de Montpellier Michaël Delafosse fait état de 14 interpellations réalisées conjointement par les polices nationale et municipale.
Cette nuit 14 interpellations de pillards, dont 9 mineurs, par l’intervention coordonnées des polices nationale et municipale.
Michaël Delafosse, maire et président de Montpellier Méditerranée Métropole
Une parfumerie ciblée par les pillards
Sébastien Cote, l'adjoint au maire de Montpellier délégué à la protection de la population, à la tranquillité publique et aux affaires militaires, relaie une vidéo dans laquelle on voit les policiers faisant barrage aux pillards, qui visaient une parfumerie. Une boutique de téléphonie Bouygues a également été ciblée. Les vitrines ont été brisées.
Notre journaliste Alexandre Grellier nous a fait parvenir la photo des impacts de projectiles qui ont atteint la vitrine de l'opérateur téléphonique.
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Tentative d'intrusion au Polygone
Un peu plus tôt dans la soirée, l'élu donnait un autre exemple d'intervention des forces de l'ordre :
Surpris en train de vouloir entrer dans le Polygone pour piller, 6 individus, le visage dissimulé par une cagoule, ont été interpellés par la police municipale. Ils ont été immédiatement présentés à l’officier de police judiciaire au commissariat.
Sébastien Cote, adjoint au maire de Montpellier délégué à la protection de la population, à la tranquillité publique et aux affaires militaires
Ce samedi soir, les effectifs de police et de gendarmerie avaient été renforcés et un PC crise installé dans la salle de commandement du commissariat de Montpellier pour coordonner l'action des forces de l'ordre. Le RAID avait aussi été déployé dans le quartier populaire de la Mosson, notamment pour sécuriser le bureau de Poste déjà vandalisé la nuit précédente.
Des mineurs de moins de 14 ans interpellés
Le préfet de l'Hérault Hugues Moutouh et le procureur de la République de Montpellier Fabrice Belargent s'y sont rendus. Ce dernier a précisé que les personnes interpellées vendredi et samedi soir devraient être déférées dans les prochaines heures. Parmi elles, plusieurs mineurs de moins de 14 ans, dont un appréhendé en compagnie de son beau-père.
Pour la seule soirée de samedi dans l'ensemble de l'Hérault, on recense 32 interpellations et 18 placements en garde à vue. Deux policiers ont aussi été légèrement blessés. La préfecture précise :
Des rassemblements hostiles ont été constatés dans les quartiers Petit-Bard/Pergola, Mosson, et Saint-Martin à Montpellier, ainsi qu'à la Devèze à Béziers (feux de containers et de véhicules).
Communiqué de la préfecture de l'Hérault
Des réquisitions devareint aussi être prises envers les réseaux sociaux pour identitifer "les auteurs d'appels à l'émeute".
A Nîmes, des incidents dans le quartier de Pissevin
Dans le Gard, la préfecture signalait dans la soirée des incidents dans le quartier sensible de Pissevin, précisant sur son fil Twitter : "Automobilistes, usagers : évitez le quartier Pissevin (avenue des Arts) de Nîmes".
Un quartier dont les habitants avaient célébré, quelques heures plus tôt, la fête associative, participant aux différentes animations comme pour conjurer les événements. Une tentative de donner une image positive et de vivre ensemble alors que, dns la nuit de vendredi à samedi, des commerces et une administration avaient été incendiés.
La mairie prise pour cible à Bagnols-sur-Cèze
A Alès, où le commissariat a essuyé des jets de cocktails molotov dans la nuit de vendredi à samedi, on a encore recensé hier soir des feux de véhicules et de poubelles. Même chose à Bagnols-sur-Cèze où les émeutiers ont essayé de s'en prendre à la mairie, sans succès.
