Des billets de train annoncés à 19 euros entre Montpellier et l'Espagne ! Des tarifs attractifs que promet la Renfe à partir du 13 juillet. La compagnie espagnole est la deuxième étrangère à débarquer en France dans le cadre de la libéralisation du rail français.
La compagnie ferroviaire espagnole Renfe prévoit d'arriver en France cet été. Elle sera le deuxième transporteur ferroviaire étranger à concurrencer la SNCF, après Trenitalia qui s'est implanté en 2021. Montpellier, Béziers, Narbonne, Nîmes et Perpignan seront parmi les gares desservies.
Les trains AVE de Renfe, équivalents espagnols des TGV, circuleront d'abord sur la ligne Barcelone-Lyon à partir du 13 juillet, puis sur la ligne Madrid-Marseille à partir du 28 juillet. Ces trains effectueront de nombreux arrêts intermédiaires tant en Espagne qu'en France, desservant notamment les gares de Valence, Aix-en-Provence, Avignon, Nîmes, Montpellier, Béziers, Narbonne et Perpignan.
L'objectif de Renfe est de devenir "un opérateur de référence sur l'ensemble du territoire français", a déclaré le président de Renfe, Raul Blanco, lors d'une conférence de presse. Il qualifie cette arrivée sur le marché hexagonal de "jour historique" pour le groupe public espagnol.
19 euros entre l'Espagne et Montpellier
Les billets seront mis en vente à partir du 21 juin, avec des prix attractifs. Les liaisons entre les gares françaises seront proposées à partir de 9 euros, tandis qu'un voyage entre l'Espagne et Marseille ou Lyon coûtera à partir de 29 euros, et un trajet entre l'Espagne et Narbonne ou Montpellier sera proposé à partir de 19 euros.
Pour favoriser l'implantation de nouveaux acteurs sur le marché, SNCF Réseau devrait accorder des réductions à Renfe sur les péages (sillons). Cela permettra à la compagnie espagnole de proposer des tarifs ultra attractifs, tout comme le fait Trenitalia grâce à un avantage temporaire octroyé par la SNCF.
Accroître la concurrence
La libéralisation du rail français entre dans une nouvelle phase avec l'arrivée de Renfe. Cette ouverture du marché, souhaitée par Bruxelles, vise à accroître la concurrence entre les opérateurs et à faire baisser les prix des billets de TGV, souvent jugés très élevés par les usagers.
Trenitalia a été la première compagnie étrangère à profiter de cette libéralisation en proposant une liaison entre Paris et Milan dès décembre 2021. Un autre opérateur, Arriva, filiale de l'allemand Deutsche Bahn, prévoit d'assurer une liaison entre Paris et Groningue, aux Pays-Bas, à partir de l'été 2026.
Ces compagnies opèrent sous le modèle de l'"open access", ce qui signifie qu'elles n'obtiennent pas d'aides publiques. Cela exige d'elles d'être solides et expérimentées, car elles doivent fournir leur propre matériel roulant, recruter des cheminots, mettre en place un système de vente et obtenir des créneaux de circulation pour faire circuler leurs trains.