A Montpellier, ce jeudi 10 février, une cinquantaine de voitures a pris la route sur le modèle du "convoi de la liberté" canadien. 400 camions bloquent la capitale du Canada depuis une douzaine de jours. Une dizaine de "convois" convergent en ce moment vers Paris.
A 8h30 ce jeudi 10 février, sous un concert de klaxons, drapeaux tricolores au vent, une petite cinquantaine de voitures est partie du rond-point de Près d'Arènes à Montpellier, lieu emblématique de rassemblement des Gilets jaunes dans l'Hérault depuis 3 ans.
D'ailleurs, les plus anciens de ce mouvement de contestation initié en novembre 2018 étaient là, avec leurs désormais traditionnels chants anti-macron.
Un mouvement hétéroclite
Dans les déclarations des participants et de leurs soutiens, qui ont souhaité rester anonymes, une même thématique : la lassitude de vivre "dans un monde de contrôles où la peur nous dirige". "C'est nécessaire, beaucoup trop de gens sont malheureux", expliquent-ils.
Depuis deux ans, toutes nos libertés sont bafouées, je monte à Paris puis à Bruxelles pour ça.
Un participant du convoi montpelliérain
Gilets jaunes, anti vaccin, anti passe sanitaire : le mouvement autoproclamé "convoi de la liberté" est hétéroclite et se revendique apolitique mais contre la politique du gouvernement et pour la défense des libertés individuelles.
Une dizaine de convois en France
Comme pour les autres convois partis ces derniers jours pour rallier Paris, les Montpelliérains s'inspirent du "Freedom Convoy" et de ses 400 camions qui bloquent Ottawa, la capitale du Canada, depuis une douzaine de jours. Ils vont rallier Nîmes puis Avignon, où d'autres véhiculent devraient venir grossir le convoi. Comme pour les Gilets jaunes, l'organisation passe par les réseaux sociaux.
Hier mercredi 9 février, un "convoi de la liberté" est parti de Perpignan, composé lui aussi essentiellement de voitures, direction Carcassonne puis Toulouse.
En tout, une dizaine de convois est partie d'un peu partout en France ces derniers jours pour rallier Paris samedi 12 février puis Bruxelles, l'une des capitales de l'Union Européenne, lundi 14 février.
Le préfet de police de Paris a pris ce jeudi matin un arrêté interdisant tout rassemblement dans la capitale samedi 12 février.