Urgences saturées à Montpellier : 7 ambulances de pompiers bloquées pendant 2 heures 30

Le temps d'attente pour décharger les patients aux urgences s'allonge à Montpellier en raison du manque de moyens. Dans la nuit du 14 juillet, ce sont pas moins de 7 ambulances des sapeurs-pompiers de l'Hérault qui sont ainsi restées immobilisées pendant plus de 2 heures, malgré un protocole de coordination qui vient d'être conclu entre tous les acteurs publics et privés de secours et de soins du département.

La saturation de l’accueil aux urgences du CHU de Montpellier se poursuit en ce début d'été et le temps d'attente pour décharger les patients s'allonge. En cause : le manque de moyens, malgré un plan d'attractivité lancé par l'hôpital public pour recruter du personnel. Dans la nuit du 14 au 15 juillet, pas moins de 7 ambulances du Service Départemental d'Incendie et de Secours de l'Hérault (SDIS 34) ont ainsi été immobilisées pendant 2 heures 30, entre 22 heures et minuit trente, heure à laquelle la situation est revenue à la normale.

Il y a quelques jours déjà, Gilles Viriglio, chef de groupement "opération" au SDIS 34 s'émouvait de cet état de fait qui se répète au micro de notre journaliste Caroline Agullo :

Le temps d'attente des pompiers pour décharger nos victimes et patients aux Urgences s'allonge. Cela immobilise nos ambulances, quelques fois 5, 6 ou 7 véhicules pendant plus d'une heure, voire 1 heure 30 en attente dans les différents services d'urgences du département. C'est une contrainte de temps et de personnels pour nous.

Gilles Viriglio, chef de groupement opération SDIS 34.

Protocole de coordination

Car pendant qu'ils patientent, les secours ne sont pas disponibles pour d'autres interventions. Face à cette problématique, l'ensemble des acteurs publics et privés ont signé cette semaine un protocole d'accord pour une meilleure coordination de leurs services, comme l'explique le professeur Xavier Capdevila, chef du pôle "anesthésie-réanimation et soins critiques" du CHU Lapeyronie de Montpellier :

Nous allons coordonner tous les soins d'urgence, à la fois au CHU, mais aussi dans toutes les structures libérales ou encore à la clinique Beausoleil par exemple, qui vont prendre en charge les urgences de façon régulée par le centre 15.

Xavier Capdevila, chef du pôle "anesthésie-réanimation et soins critiques" du CHU Lapeyronie de Montpellier

Message à la population

Dans l'interview ci-dessous, l'urgentiste relaie aussi le message gouvernemental : "les urgences c'est pas automatique", invitant la population à se diriger en priorité vers les centres de soins non programmés ou vers les médecins traitants, et en ultime recours de composer le 15 avant de se rendre à l'hôpital :

Interview du professeur Xavier Capdevila, chef du pôle "anesthésie-réanimation et soins critiques" du CHU Lapeyronie de Montpellier ©France 3 Occitanie

Des préconisations pour l'instant sans effet réel sur la situation à l'accueil des urgences, qui restent saturées.

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