Depuis ce 1er janvier 2025, certains véhicules ne sont plus autorisés à circuler dans la métropole de Montpellier : les Crit'Air 3 et plus. Il s'agit d'une nouvelle étape dans l'installation des ZFE en France. Vignette, amende, demande de dérogation… France 3 vous explique tout.
Depuis ce 1er janvier 2025, certains véhicules ne peuvent plus circuler dans la métropole de Montpellier. En effet, la France rentre dans une nouvelle phase de sa zone à faibles émissions (ZFE).
Ces ZFE sont le résultat de la loi d’Orientation des Mobilités (LOM) votée en 2019. Elles existent dans 35 villes en France et 320 en Europe. Leur objectif : réduire l’impact de la pollution sur la santé des habitants dans les grandes villes.
Jusqu’à présent, les véhicules de Crit’Air 4 et plus étaient interdits de circulation dans onze communes de l’agglomération de Montpellier. En 2025, les Crit’Air 3 s’ajoutent à cette liste.
Quels véhicules sont concernés ?
Les Crit’Air 3 sont des véhicules immatriculés entre le 1er janvier 2006 et le 31 décembre 2010 pour les moteurs diesel. Concernant les moteurs essence, la réglementation comprend les véhicules immatriculés entre le 1er janvier 1997 et le 31 décembre 2005. Bien sûr, la ZFE interdit déjà tous les transports immatriculés avant 2006 et 1997.
Peu importe que vous soyez un camion ou une voiture, ce qui compte n’est pas la taille ni le poids. Les ZFE imposent des restrictions visant à limiter les émissions de particules fines et d’oxydes d’azote, deux polluants dangereux pour la santé.
Si vous ne rentrez pas dans ces critères, il vous faut tout de même coller une vignette Crit'Air sur votre pare-brise. Elle se commande sur le site du gouvernement pour 3.72€. À noter que tous les Français, y compris les touristes de passage à Montpellier, sont concernés par cette mesure.
Quel est le périmètre ?
Onze communes de l’agglomération de Montpellier sont concernées par la ZFE. ll s’agit de Castelnau-le-Lez, Clapiers, Grabels, Jacou, Juvignac, Lattes, Le Crès, Montpellier, Pérols, Saint-Jean-de-Védas et Villeneuve-lès-Maguelone.
En 2026, la mesure s’étendra sur 31 communes.
Des passe-droits ?
Toutefois, certains véhicules classés Crit’Air 3 pourront continuer de circuler dans l’agglomération. Il s’agit de ceux portant la mention “stationnement pour les personnes handicapées”, des véhicules d’intérêt général (urgence, police municipale, pompier...), des véhicules de transport en commun de personnes à faibles émissions et des véhicules du ministère de la Défense.
Il est également possible de faire une demande de dérogation si vous êtes un “petit rouleur”, autrement dit, si vous parcourez moins de 8 000 kilomètres par an. Pour cela, il vous faut fournir une attestation à la ville ou les certificats du contrôle technique présentant le kilométrage de votre véhicule ces dernières années.
Les motos sont en dehors de cette réglementation à Montpellier. La métropole a accepté la proposition de la fédération française des motards en colère de l’Hérault consistant à supprimer l’obligation des vignettes Cirt’Air moto, tenant compte de la spécificité des deux roues motorisées.
Enfin, certains véhicules peuvent demander une autorisation de circuler dans la ZFE pendant 52 jours ou moins par an, peu importe leur vignette. Vous pourrez renseigner en ligne et à l’avance les jours où vous comptez vous y rendre. En cas d’urgence - de déplacement à l’hôpital par exemple, il vous sera possible de contester l'amende avec un justificatif.
Quels sont les risques ?
Le contrôle des vignettes se fera grâce à des radars caméra qui n’ont pas encore été installés en ville. Les verbalisations ne pourront se faire qu’une fois les panneaux de signalisation correspondants en place.
Les ZFE parlent de “période pédagogique”, pour laisser le temps aux automobilistes de se préparer au cadre contraignant.
Plusieurs élus de communes de la métropole montpelliéraine ont d’ailleurs demandé un report de cette nouvelle étape de la ZFE, dénonçant ce flou législatif. Ils prévoient de se réunir le 13 février 2025 pour échanger à ce sujet. D'ici là, aucun panneau ne sera installé et par conséquent, aucun PV ne pourra être infligé.
Toutefois, si la signalisation venait à apparaître dans la ville, les automobilistes qui ne respectent pas la réglementation s'exposeront à une amende forfaitaire de 68€, qui pourra s'élever à 135€ pour un poids lourd, un bus ou un autocar.