Etang de Thau : une saison favorable pour les moules et les huîtres malgré la canicule

Les températures caniculaires de cet été ont inquiété les conchyliculteurs de l'étang de Thau. Pourtant, contre toute attente, la saison s'avère convenable, bien loin des épisodes de malaïgue qui ont déjà pu dévaster les productions.

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Cette année, la canicule a atteint la Méditerranée mais aussi les eaux de l'étang de Thau.

Le bassin situé dans l'Hérault, proche de Sète, était sous surveillance maximale cet été : les fortes chaleurs peuvent menacer la récolte des huîtres et des moules qui y sont produites.

"En 2018, on a perdu 100 % de la production de moules"

Dans l'étang de Thau, la température de l'eau a parfois dépassé les 30 degrés au cœur de l'été. Les conchyliculteurs ont craint que le scénario catastrophe de 2018 ne se reproduise.

On a eu des températures quasiment équivalentes en 2018, on a perdu 100 % de la production des moules et 40 % de celle des huîtres.

Patrice Lafont, président du comité conchylicole de Méditerranée

Cette année heureusement, aucune mortalité de coquillages n'a été signalée dans la lagune sétoise.

Les scientifiques ont surveillé attentivement l'étang de Thau grâce à une douzaine de sondes réparties dans l'eau. Leur but : d'anticiper tout risque de malaïgue, phénomène de désoxygénation synonyme de mortalité pour les coquillages.

Le pire frôlé mais évité

Avec les températures qu'on a eu cet été, on s'attendait à voir une malaïgue, une anoxie, une zone dépourvue d'oxygène. On l'a frôlée à certaines périodes mais à chaque fois, la lagune a montré une reprise de l'oxygène.

Julie le Ray, doctoresse à l'Ifremer Sète

Pour les chercheurs, l'oxygène a été présent tout l'été pour différentes raisons comme l'explique Franck Lagarde (Ifremer Sète) : "On a eu une année plus sèche qu'en 2018, une année aussi où le mistral et la tramontane se sont ravivés au bon moment. Les conchyliculteurs ont aussi su réagir au bon moment, en retirant leurs marchandises de l'étang."

L'ensemble de ces contributions a donc permis d'atténuer l'effet de ces fortes chaleurs estivales. Mais les conchyliculteurs se préparent déjà à faire face à de nouvelles canicules. En testant, par exemple, des dispositifs d'oxygénation de l'eau.

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