Les viticulteurs de la capitale mondiale du Muscat, Frontignan La Peyrade, ont débuté leurs vendanges. Et les vignerons sont confiants. La récolte 2021 s’annonce meilleure que celles des deux dernières années.
« On est en plein dedans, et ça se passe bien » déclare Christophe Sala, vigneron au domaine de la Plaine à Vic-la-Gardiole. Tous les jours depuis le vendredi 13 août, il récolte son raisin avec une quinzaine de coupeurs, des locaux ou des gens de passage. « Ce sont des moments intenses » explique-t-il avant de continuer « Entre 7h et midi, on ramasse. L’après-midi, on fait le vin ».
À Frontignan la Peyrade, dans l'Hérault, tout à côté de Sète, 8 caves et une coopérative cultivent ce cépage. Il y a deux types de Muscat : le Muscat sec et le Muscat de Frontignan Vin Doux Naturel d’appellation d’origine protégée ou controlée (AOP-AOC).
2021, année qualitative et plutôt quantitative
Débutant à la mi-août, la récolte du muscat sec est en cours : « En juillet, on a eu un temps maussade, on craignait pour la récolte. Mais le muscat est de très bonne qualité » déclare Christophe Sala au Domaine de la Plaine. A 800 mètres de là, au Mas de la Plaine Haute, la récolte a commencé aujourd’hui « On a une jolie récolte saine, bon rendement. C’est une bonne année ».
Frontignan, privilégié par un microclimat
Cette année, la récolte s’annonce bonne. Mieux qu’en 2020, et encore mieux qu’en 2019, année pendant laquelle la canicule avait abîmé les vignes. Ces deux dernières années, les vignobles avaient soufferts du chaud et de la sécheresse.
Mais globalement, les vignerons de Frontignan sont unanimes. Ils se sentent « privilégiés » : « A Frontignan, on a une chance extraordinaire. Il y a un microclimat entre la mer Méditérranée et les collines de la Guardiole. C’est une terre viticole d’exception. On échappe au gel, à la grêle » déclare Christophe Miron, président de la coopérative de Frontignan.
On a une petite semaine de retard par rapport à 2020, mais la récolte est quantitative. Il y aura un peu plus de raisin que l’année dernière.
« J’ai une petite production de 9.000 bouteilles par an. Peut-être que cette année, je flirterai autour des 10.000 » Olivier Robert, vigneron du Mas de la Plaine Haute. A la coopérative, la récolte du vin sec se termine aujourd’hui. « Lundi, nous attaquons les vins doux naturels ».
La coopérative regroupe 135 vignerons et représente 90% du volume de production de l’AOP Muscat de Frontignan. Christophe Miron a espoir : « En 2017 et 2020 on a eu de très petites récoltes. Et donc les stocks sont bas. On se retrouve avec 10 mois de stock de vendange alors que, pour être confortable, il faut 18 mois ».
Au Mas de Madame, Guillaume Sourina va encore attendre un peu. Le raisin n’est pas encore à maturité chez lui : « Dans quelques jours, les vendange du muscat AOP de Frontignan va commencer. A priori, c’est très bon millésime ».