À l'occasion du conseil municipal de Sète, le 18 décembre, le maire de la ville a appelé à "exterminer" le collectif bancs publics. L'élu est notamment en opposition avec ses derniers concernant la création d'un parking sous-terrain place Aristide Briand. Les membres du groupe ont annoncé avoir fait appel à leur avocat.
Les mots ont été prononcés par le maire de Sète, François Commeinhes, durant le conseil municipal de la ville du 18 décembre dernier. "Vous dites, il faut que ce soit les Bancs publics qui en sortent grandis. Non, au contraire, il faut les exterminer ces gens-là", a lâché l'élu durant la séance. Avant de compléter ces propos face à la réaction de la salle : "les exterminer de la place publique".
"Des propos nauséabonds qui se réfèrent clairement aux pires moments de notre histoire. La honte, réagit le collectif sur sa page Facebook. Déjà condamné deux fois en justice, malgré les appels en cours, Monsieur Commeinhes veut exterminer un collectif de plus de 3000 de ses concitoyens !".
Le collectif a annoncé avoir transmis les informations à son avocat. Selon ce dernier, interrogé par notre journaliste Dorothée Berhault, les propos auraient été tenus après une question posée par l'association concernant le parking sous-terrain prévu place Aristide Briand, à Sète. Les bénévoles s'étaient opposés à ce dernier par de multiples moyens. Ils avaient notamment déposé un référé qui avait conduit à la suspension du permis de construire du projet il y a un an. La justice avait finalement levé la suspension en janvier dernier.
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Le service communication de la mairie de Sète transmet ce matin les mots communiqués par le maire de Sète après ses propos lors de conseil municipal.
" Je réitère mes excuses, mes mots ont dépassé ma pensée. Je le redis, je l'ai déjà bien souvent martelé : je comprends l'émoi, les inquiétudes que peuvent susciter certains travaux dans la ville et j'en discute, avec les personnes posées, sans haine.
François Commeinhes, maire de Sète
"Quand depuis plus d'un an des images détournées, des dessins insultants, des propos injurieux, des actes menaçants [ont lieu...] et qu'aucune indignation républicaine ne se fait entendre sur ces attaques personnelles, alors cela prête, a un moment donné, à une émotion maladroite que je regrette", aurait ajouté l'élu.
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Avec Dorothée Berhault à Sète