L'INRA de Marseillan doit déménager son conservatoire des vignes au domaine audois de Pech rouge

A Marseillan, il existe des vignes d'une rareté et d'une valeur inestimables. Les cépages du monde entier sont réunis au domaine de Vassal depuis plus de 60 ans. Un site géré par l'INRA, Institut national de la recherche agronomique, dédié à la conservation et la valorisation de la vigne.


L'INRA va quitter le domaine de Vassal à Marseillan. Mais on ne transfert pas du végétal comme des meubles, ce déménagement d'un conservatoire vivant divise et inquiète.

Dans des chemises jaunies par le temps, on découvre une collection unique au monde.
Badaki, perle impériale ou encore chasselas blanc étoilé, 4.000 variétés de cépages oubliés, abandonnés ou cultivés, sont recensés depuis 1876. C'est la mémoire génétique de la vigne et un véritable trésor de la biodiversité.


Installées depuis 1949 à Vassal, les vignes sont plantées sur un banc de sable de 20 hectares entre l'étang de Thau et la Méditerranée. Elles sont ainsi à l'abri du très redouté ver parasite, le phylloxéra. Les ravages qu'il a causé il y a deux siècles, sont d'ailleurs à l'origine de ce conservatoire. Il constitue aujourd'hui un outil exceptionnel de connaissance pour les chercheurs de l'INRA.

19/20 du 21 janvier 2014

Pourtant l'Institut a décidé de déménager ses 7.500 pieds au domaine de Pech Rouge près de Gruissan, dans l'Aude. L'INRA possède là bas une unité de recherche viti-vinicole.
Car le domaine de Vassal a des handicaps. Le réchauffement climatique peut entraîner dans quelques décennies une montée du niveau de la mer et le sel menacerait la vigne.
Un autre facteur a déclenché ce transfert. Un différend foncier avec le groupe Listel, propriétaire du terrain. L'INRA n'a plus de bail et craint l'expulsion. Mais pour les 10 salariés du site, mener l'opération en seulement 7 ans est dangereux.

Mais ce déménagement est avant tout un casse tête car il présente de lourdes contraintes sanitaires. 70% des pieds de vignes sont atteints de maladies incurables dormantes dans le sable mais qui peuvent se réveiller dans d'autres sols. Les scientifiques vont donc les assainir avant le transfert.

Ce transfert coûtera 4 millions d'euros. Reste à trouver les fonds. Les 2.000 premiers plants doivent arrivés à Pech rouge au printemps 2015.

Les images du site



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