Le père d'Abel Chennouf a décidé de boycotter l'hommage national aux Invalides alors que la mère de Imad Ibn Ziaten était présente.
La cérémonie d'hommage aux victimes du terrorisme se déroule depuis 18 ans, organisée par des associations. Mais cette année, à un an de la présidentielle, elle a pris un accent particulier avec la présence de François Hollande et de nombreux membres du gouvernement mais aussi de l'opposition, dont Nicolas Sarkozy.
Après deux années sanglantes, 2015 et 2016, avec de nombreux attentats sur le sol français, cette cérémonie, aux Invalides, est censée être un moment de recueillement. Mais pour certaines victimes, ou leurs familles, la polémique ne s'éteint pas.
Concernant l'affaire Merah, en 2012 à Toulouse et Montauban, premier exemple de terrorisme perpétré par un Français sur le sol français, les familles sont aujourd'hui partagées.
Ainsi, Albert Chennouf-Meyer, le père d'un des militaires abattu par Merah à Montauban, a décidé de boycotter cette cérémonie, comme il l'explique, avec ses mots, sur sa page facebook :
Latifa Ibn Ziaten, mère du premier militaire tué à Toulouse, a elle-aussi, suite à cette décision de justice, porté plainte contre l'Etat. A la tête de son association, elle oeuvre pour la paix et le rapprochement entre les peuples et les communautés. Elle, contrairement à Albert Chennouf-Meyer, a décidé de se rendre aux Invalides pour assister à la cérémonie.
J'assiste à l'hommage national des victimes des attentats de Terrorisme pic.twitter.com/RlIqcdpZdA
— Latifa Ibn-Ziaten (@Latifa76300) September 19, 2016