Il y a les restos et les jardins du coeur. L'association aide les personnes en rupture avec le monde du travail. Elle les accompagne, en leur permettant de reprendre une activité en contrat aidé à durée déterminée. Elles vont pouvoir suivre des formations ou passer leur permis de conduire.
Armand fait partie de ceux qui ont connus la galère. Il remonte doucement la pente. Il travaille aux Jardins du Cœur depuis 10 mois, 20 heures par semaine en contrat aidé.
Comme Armand, ils sont une douzaine de jardiniers à travailler ici et à recevoir un véritable coup de pouce. Ils sont allocataires du RSA, chômeurs de longue durée, accidentés de la vie, tous veulent renouer avec un monde qu'ils ont déserté depuis plusieurs années.
Tout le monde connaît les Restos du Cœur et leur action d'aide alimentaire en faveur des plus démunis. Les Jardins du coeur tendent la main aux personnes en rupture avec le monde du travail.
Ici, elles vont réapprendre les horaires notamment, explique Mathias Lucas le Président des Restos du Cœur du Lot, revoir les codes sociaux qui leur font défaut pour s'intégrer de nouveau.
Pour tous, le passage aux jardins du cœur n'est qu'une étape de 12 à 18 mois en moyenne. Une étape indispensable au cours de laquelle tout est mis en œuvre pour leur permettre de concrétiser un projet professionnel.
Chantier d'insertion, les jardins du cœur sont aussi le fournisseur de produits frais des restos du cœur.
L'an dernier, 7 tonnes de légumes y ont été produits et distribués aux plus démunis par les 19 centres du département.
Le reportage d'Eric Marlot et Jean-Pierre Jauze