Le député du Lot était l’invité politique de la matinale de franceinfo mercredi 15 mars. L’élu a été interrogé sur ses positions vis-à-vis de la réforme des retraites ou de l’inscription de l’IVG dans la Constitution. Décryptage.
Et de huit. Ce mercredi 15 mars marque le huitième jour de mobilisation générale contre la réforme des retraites portée par le gouvernement. Cette semaine, le projet de loi est soumis à la commission mixte paritaire, composée de sept sénateurs et de sept députés représentatifs du parlement. Le projet de réforme devrait être de nouveau présenté au parlement dans sa version définitive en cas de consensus entre les élus.
Pour le député du Lot Aurélien Pradié, pas question d’attendre cette nouvelle mouture. Peu importe les modifications apportées au texte par la CMP, il ne votera pas la réforme des retraites. C’est, en substance, ce que l’élu de 37 ans a déclaré au micro de nos confrères de franceinfo mercredi 15 mars.
Haro sur les carrières longues
Contrairement à son groupe parlementaire, Aurélien Pradié est vent debout contre la réforme des retraites. Une opposition farouche qui suscite des tensions au sein de sa famille politique. “J’ai toujours dit que cette réforme-là, en l’état, n’était pas votable pour moi”, indique le parlementaire. “Je n’ai pas changé d’avis depuis le début. Je tiens bon”, martèle Aurélien Pradié. “On peut me reprocher un certain nombre de choses mais pas le manque de constance”, poursuit l’élu, qui maintient : “Je voterai contre, je l’ai dit constamment depuis plusieurs semaines”.
On ne peut pas sacrifier les carrières longues dans notre pays.
Aurélien Pradié, député du Lot
En ligne de mire de l’élu lotois : le report de l’âge de départ à la retraite qui s’appliquerait aussi aux carrières longues en cas d’adoption de la réforme. “Depuis le début, j’ai mené cette bataille avec beaucoup de mes amis. C’est désormais devenu une bataille collective. On ne peut pas sacrifier les carrières longues dans notre pays. Ce serait être contraire à la valeur du travail et de l’effort”, assure Aurélien Pradié.
Favorable à l’inscription de l’IVG dans la Constitution
“Je ne suis pas macroniste, et je n’ai pas envie de le devenir”, martèle aussi Aurélien Pradié, qui entend faire bloc contre le gouvernement. “Dans une démocratie, il doit y avoir des oppositions et une majorité. Si demain, Les Républicains deviennent une sous gamme de la macronie, alors nous allons disparaître”, lance le député.
Il soutient pourtant une mesure du président Emmanuel Macron. Il s’agit de l’inscription du droit à l’avortement dans la Constitution. Le chef de l’Etat a indiqué qu’une proposition de loi devrait être présentée en ce sens dans les prochains mois. Une version a d’ores et déjà été adoptée début février en première lecture au Sénat.
Vous ne me trouverez pas sur le chemin de l’opposition aux droits des femmes, en aucune manière.
Aurélien Pradié, député du Lot
“Je ne sais pas si c’est une décision historique”, commente Aurélien Pradié. Mais en ce qui concerne cette proposition, le député de droite annonce qu’il ne va pas s’y opposer. “Vous ne me trouverez pas sur le chemin de l’opposition aux droits des femmes, en aucune manière”, conclut le député.