Cultivé traditionnellement pour sa fibre dans le textile, le chanvre l'est aussi pour ses vertus analgésiques. L'Etat français autorise désormais sa production pour la consommation de CBD ou cannabidiol. Dans le Lot, une première parcelle est en train d'être récoltée.
Muni d'une loupe, Boris Nouyoux observe la maturité des fleurs de ses pieds de chanvre. Plantées en mai dernier sur une parcelle de 2000 hectares près de Marcilhac-sur-Célé (Lot), les tiges ont profité d'un ensoleillement exceptionnel. Elles sont prêtes à être récoltées.
"On regarde la couleur des glandules, c'est ce qui contient les principes actifs de la plante. Quand elles sont ambrées, c'est le moment de les cueillir. Cela ne se voit pas à l'œil nu, donc on utilise un microscope."
Dans le champ de Boris Nouyoux, ce sont des plantes aux propriétés médicinales qui poussent. Cinq variétés sélectionnées pour leurs pouvoirs analgésiques et anti-inflammatoires. La production est exclusivement faite à la main. Une fois ramassées et effeuillées, les fleurs sont séchées sur des plaques pendant 7 à 10 jours à une température constante de 20 degrés.
Pour sa première récolte, le jeune cultivateur espère produire une centaine de kilos. Une partie de la production sera transformée en huile ou en tisanes. L'autre partie sera vendue séchée dans les boutiques spécialisées dans le CBD.
Une production tout ce qui a de plus légale
Le Lot, avec son climat favorable, a toujours eu une production de chanvre. Notamment pour le textile. Mais cette filière a été abandonnée il y a presque 100 ans avec le développement des matières synthétiques.
Depuis l'autorisation du CBD en vente libre, Boris Nouyoux a décidé de se lancer dans le chanvre thérapeutique.
Les principes actifs du chanvre permettent de soulager des douleurs chroniques, le stress ou d'aider à l'endormissement. On est référencé en agriculture biologique.
Boris Nouyoux, agriculteur et fondateur de la marque Chanvrier lotois
Depuis le 13 juin 2023, Le cannabidiol (CBD) non médical est autorisé en France, car il n'est pas considéré comme un stupéfiant, ni un psychotrope. Selon l'Assurance maladie : "le CBD est, comme les compléments alimentaires, un « nouvel aliment ». Il est en cours d'évaluation par l’Autorité européenne de sécurité des aliments."
