Innonver, cela paie ! En Lozère, à Palhers, deux agriculteurs l'ont expliqué à leur homologues en leur présentant leur conversion au bio. Ils sont passés avec succès de la production de viande au lait bio, grâce, entre autre, à un roto de traite.
En 2008, avec la crise du marché ovin, Samuel et Hervé Soulignac ont stoppé net leur élevage de brebis viandes pour passer à la production de lait de chèvre. En 2011, ils se convertissent au bio.
En passant en bio, ils ont du réadapter la conduite du troupeau et des surfaces, mais sans diminuer la productivité laitière des chèvres et sont parvenus à limiter la perte de rendements au niveau des cultures pour rester autonome.
Leur force a été de miser sur l’innovation technique. Ils ont été parmi les tous premiers en France à investir dans un roto de traite, appareil qui permet à une seule personne de gérer la traite du troupeau de A à Z.
La chambre d’agriculture de Lozère avait invité d'autres agriculteurs à découvrir leur exploitation, lors d'une journée portes ouvertes, vendredi 17 juin au Gaec des Pieds de moutons à Palhers.
L'occasion d’échanger autour de l’agronomie, la conduite des cultures, les filières rémunératrices.
En Languedoc-Roussillon, il y avait environ 3000 exploitations biologiques fin 2015. Avec déjà 284 nouvelles unités depuis janvier, 2016 s’annonce comme une année record.
Mais attention, les aides pour le passage à l’agriculture biologique prévues de 2015 à 2020 sont déjà quasiment épuisées.