La maire de Montauban Brigitte Barèges comparaîtra jeudi devant le tribunal correctionnel de Toulouse. Elle est soupçonnée d'avoir rétribué avec des fonds publics l'emploi fictif d'un collaborateur. L'édile dénonce un "dossier politique".
Ils devraient être quatre ce jeudi matin à comparaître devant le tribunal correctionnel de Toulouse. Après leur garde à vue, tous avaient été mis en examen au mois de juin 2015 dans le cadre d'une affaire de détournement de fonds publics présumé.
La maire LR de Montauban Brigitte Barèges est soupçonnée d'avoir financé avec l'argent de la commune l'emploi présumé fictif d'un collaborateur chargé d'écrire des articles favorables à la municipalité et à sa patronne dans les colonnes du quotidien "Le Petit Journal", proche de la municipalité.
L'ancien directeur de cabinet de Brigitte Barèges, Stéphane Bensmaine, son ex-chargé de communication et directeur de campagne électorale Jean-Paul Fourment ainsi qu'Alain Paga, directeur du Petit Journal seront également jugés par le tribunal.
Brigitte Barèges conteste ce qu'elle qualifie de "dénonciations calomnieuses (...) instrumentalisés par mes adversaires politiques". L'édile, connue pour ses dérapages homophobes et xénophobes, a toujours nié les faits reprochés dans ce dossier, dont elle assure qu'il est "un dossier politique". Son avocat, Me de Caunes, avait demandé et obtenu que l'affaire, audiencée une première fois le 22 octobre, soit renvoyée au 10 décembre.
L'enquête avait été ouverte début 2014 après la transmission à la justice d'informations par l'ancien chargé de communication de Brigitte Barèges et ex-directeur de campagne pour les municipales de 2014, Jean-Paul Fourment. Ce dernier avait été évincé de son poste peu auparavant à la suite d'une procédure disciplinaire. Il avait affirmé avoir été payé par la collectivité pour écrire des articles favorables à Brigitte Barèges dans Le Petit Journal.
La maire et ancienne députée avait ensuite été mise en examen pour « détournement de fonds publics par personne dépositaire de l'autorité publique ou investie d'une mission de service public» en 2015.
La maire de Montauban encourt une peine maximale de dix années de prison, une amende de 15.000 euros et une inéligibilité.