La cour d'assises du Tarn-et-Garonne a condamné vendredi soir à la perpétuité et à 20 ans de réclusion criminelle les deux accusés de la mort de Jérémy Roze, un étudiant poignardé à Toulouse en février 2011. Un verdict identique à celui prononcé en première instance.
Après 5h30 de délibéré, les jurés de la Cour d’assises du Tarn-et-Garonne ont condamné vendredi soir les deux accusés de la mort de l’étudiant béarnais Jérémy Roze à la réclusion criminelle à perpétuité pour Hicham Ouakki, 25 ans, et à 20 ans de prison pour Driss Arab, 27 ans. Le verdict est exactement le même que celui prononcé en première instance.
Un peu plus tôt dans la journée, l'avocat général, Philippe Renzi, avait requis 30 ans de réclusion criminelle contre Hicham Ouakki, en n'excluant pas la peine maximale de la perpétuité. Et 25 ans de réclusion avaient été requis contre Driss Arab.
Dans son réquisitoire, l'avocat général avait expliqué n'avoir pas "ressenti de maturation chez les accusés depuis le procès de 2014" avec chez eux un "risque de récidive". "Pour moi, rien n'a changé", avait-il ajouté, insistant sur la personnalité de la victime, étudiant en dernière année de pharmacie, âgée de 27 ans, "un homme jeune et sympathique, quelqu'un de bien, toujours disponible et intelligent".
Dans ce dossier sans témoin des faits, l'avocat général s'était dit certain que Ouakki avait porté le coup mortel : "huit témoins, amis d'Hicham Ouakki le disent. Ils n'ont aucune raison de comploter contre lui".
Il avait partagé l'avis des experts sur le "pessimisme quant à l'avenir des accusés. Il n'y a chez eux aucune remise en question. On ne peut écarter la récidive".
Depuis l'ouverture du procès ce mardi, et comme en première instance, les deux jeunes hommes étaient restés sur leur position, en s'accusant l'un l'autre d'avoir porté le seul coup de couteau qui fut fatal à Jérémy Roze.
Le 27 février 2011, peu avant 03h00 du matin, l'étudiant était rentré à pied à son appartement à Saint-Michel, un quartier proche du centre-ville, après avoir passé la soirée avec des amis. Deux jeunes filles l'avaient retrouvé mort poignardé, à 200 mètres à peine de son domicile. L'autopsie avait révélé que la victime avait reçu un seul coup de couteau au thorax, mortel.
Les policiers avaient alors ressorti une longue liste d'agressions similaires. Les co-accusés avaient commis l'erreur d'utiliser les puces de téléphones qu'ils avaient volés : les enquêteurs avaient pu les localiser et finalement les interpeller un mois après les faits.