Le département de l'Hérault accueille des vacanciers par milliers l'été. Mais parfois la baignade tourne au drame : sept personnes se sont noyées en 2014. Pompiers, sauveteurs et préfecture se coordonnent pour agir le plus efficacement sur les 75 postes de secours.
Des dizaines de milliers d'estivants vont profiter du littoral et des rivières de l'Hérault tout au long de la saison. Pour assurer une baignade en toute tranquillité à tous, la préfecture met les moyens.
Un dispositif de sécurisation est mis en place avec la coordination du Service Départemental de Secours de l’Hérault, de la Fédération Française de Sauvetage et de Secourisme, de la Société Nationale de Secours en Mer (SNSM) et de la Compagnie Républicaine de Sécurité (CRS). Ils ont présenté leur action ce jeudi à Frontignan.
La conférence de présence du dispositif de sécurisation des baignades en direct.
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Le département compte 75 postes de secours, répartis sur 22 communes. Cela représente près de 250 personnes qui s'occupent de surveiller les baigneurs. La sécurité des plages a été renforcée au fil des ans : environ 10 nouveaux postes ont été créés en dix ans dans le département.
Frédéric Loiseau, directeur de cabinet du préfet, a résumé : "L'État doit être irréprochable sur les moyens mis en oeuvre." Mais la responsabilité échoit également aux vacanciers : tous n'écoutent pas les conseils et recommandations des sauveteurs. D'où des verbalisations parfois lorsque les baigneurs refusent de sortir de l'eau malgré le danger.
La mer Méditerranée est tout aussi dangereuse que l'Atlantique, même si certains l'oublient facilement", a déclaré le colonel Christophe Risdorfer, directeur du Sdis.
#sécurisationbaignades Vigilance de chaque instant pour les sauveteurs de #Frontignan #Hérault pic.twitter.com/ZDxVpimMqN
— France3Languedoc (@F3Languedoc) 16 Juillet 2015
De fait, en 2013, 13 personnes se sont noyés dans le département, sept autres en 2014. Le dispositif de sécurisation des baignades a porté ses fruits selon ses membres : aucun décès n'a eu lieu pendant les journées d'opération du dispositif, déclenché en cas de perturbation météorologique importante.
Risques sur les zones non surveillées
Mais la difficulté réside dans les zones de baignade non surveillées : c'est là que se sont produits six décès l'année dernière et les deux de ce début de saison. Un homme de 74 ans a en effet perdu la vie à la Grande Motte, ainsi qu'un petit garçon de 3 ans à Frontignan.
Après avoir présenté le bilan de l'année 2014 et les moyens mis en oeuvre pour assurer la surveillance des baigneurs, les sauveteurs de la SNSM et les pompiers ont effectué une démonstration de leurs interventions au large de la plage de Frontignan.
Reportage à Frontignan d'Emilien Jubineau et Juliette Morch.