L'incendie sur la commune d'Argelès-sur-Mer, qui a brûlé 30 hectares lundi soir, sans toucher aucune habitation ni camping, est désormais éteint. Mais des pompiers sont toujours sur place, ce mardi 9 mai, pour noyer les derniers foyers sous terre.
Un dispositif de surveillance, composé de 40 pompiers reste déployé sur place.
Ils traitent les dernières fumerolles et noient les foyers souterrains et les points chauds où des reprises sont toujours possibles.
Après le passage des flammes, la végétation basse et très sèche à cause du manque d'eau a totalement brûlé. Ce mardi matin, le spectacle est lunaire sur les parcelles parcourues par les flammes.
30 hectares brûlés
Environ 160 pompiers catalans, et des renforts venus de l'Aude, sont intervenus lundi avec trois avions bombardiers d'eau (un Dash et deux Canadair) pour maitriser, fixer puis éteindre un feu qui a débuté non loin du littoral pour se propager vers le massif des Albères.
Les deux Canadair ont effectué 14 largages sur site et le Dash de la Sécurité civile en a fait quatre.
Un camping et un mas ont été mis en sécurité par les pompiers, alors que la circulation était coupée sur la D.914 et que la voie ferrée entre Cerbère et Perpignan était fermée.
Vers 22h, l'incendie fixé avait détruit 30 hectares.
Une sécheresse extrême
Les Pyrénées-Orientales ont déjà été le théâtre du premier grand incendie de cette année en France.
Parties le 16 avril de la commune de Cerbère, les flammes ont parcouru 1.000 hectares et traversé la frontière espagnole.
Ce département frontalier avec l'Espagne est le plus touché par la sécheresse en France. Il n'a pas connu une situation comparable depuis 1959, date des premières statistiques de ce type, selon des données de Météo-France.
Des mesures "de crise", dont de nouvelles restrictions d'eau, doivent entrer en vigueur mercredi, notamment dans "les territoires de la Têt et de l'Agly", deux fleuves côtiers qui traversent une partie du département.