Accident de bus à Millas : le bilan au lendemain de la tragédie

L’identification des victimes de la collision entre un car scolaire et un train à Millas, dans les Pyrénées-Orientales, jeudi 14 décembre est terminée a annoncé la préfecture ce vendredi matin. Le bilan fait état de quatre morts et 20 blessés dont 10 en urgence absolue.

L’identification des victimes est terminée a annoncé la préfecture des Pyrénées-Orientales dans un communiqué ce vendredi matin.

Au lendemain de la collision entre un car scolaire et un train à Millas, dans les Pyrénées-Orientales, le dernier bilan fait état de quatre morts et 20 blessés. Quatre adolescents ont été tués jeudi suite à la violence du choc. 

Parmi les blessés, 10 sont en état d’urgence absolue et 10 en urgence relative, elles ont été transférées vers les CHU de Perpignan, Montpellier et Toulouse.

Identification des victimes difficile

Le procureur de Perpignan Jean-Jacques Fagni avait évoqué jeudi soir la difficulté du processus d'"identification de ces jeunes victimes, compte tenu de l'état dramatique de certaines d'entre elles". Le car scolaire a été coupé en deux sous la violence du choc. D’autant que les autorités ne disposaient pas de listes des élèves montés à bord des bus. 

Vingt-quatre personnes ont été impliquées dans l'accident, dont vingt enfants âgés de 11 à 17 ans, scolarisés au collège Christian-Bourquin de Millas.

Que s'est-il passé ?  


L'accident s'est produit à 16h00 au passage à niveau No25 sur l'axe Perpignan-Villefranche de Conflent, situé à Millas. Deux cars scolaires ont franchi l'un après l'autre le passage à niveau a précisé le procureur. Un TER roulant à 80km/h a percuté l'un des deux cars. Le choc a été extrêmement violent et le car a été coupé en deux.



Une enquête de flagrance pour "homicides et blessures involontaires" a été confiée au groupement de gendarmerie des Pyrénées-Orientales. Elle permettra de "mettre toute la lumière sur les circonstances exactes de la survenue de cet accident", a encore précisé le procureur.

Barrières levées ou baissées ? 


De nombreux témoins ont déjà été entendus et d'autres le seront. Un père d'élève a pour sa part affirmé, se basant sur une photo prise par son fils, que "la barrière est complètement relevée et il y a pas de barrière cassée". 



Des prélèvements seront effectués pour vérifier l'alcoolémie et la toxicologie de la conductrice du car de ramassage scolaire ainsi que du chauffeur du TER. La conductrice du bus, âgée de 48 ans, a été grièvement blessée, et elle ne peut être entendue pour l'instant.

"Il est largement prématuré d'indiquer si les barrières étaient levées ou baissées", a précisé le procureur, interrogé sur un éventuel
"dysfonctionnement" des barrières du passage à niveau et un possible "vol de batteries" qui aurait conduit à un mauvais fonctionnement. La direction régionale de la SNCF, jointe par France 3 Languedoc-Roussillon plus tôt ce jeudi, avait assuré que la barrière du passage à niveau était fermée.


La collision de Millas est l'un des accidents d'autocar les plus graves survenus depuis le drame de Beaune en 1982 (53 morts dont 44 enfants).

Ce vendredi matin, le ministre de l'éducation nationale, le recteur d'académie et de nombreux psychologues accueilleront les élèves du collège Christian Bourquin de Millas, au sein d'une cellule psychologique.
L'actualité "Faits divers" vous intéresse ? Continuez votre exploration et découvrez d'autres thématiques dans notre newsletter quotidienne.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
choisir une région
Occitanie
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité