Le grand chelem. Le Rassemblement national fait carton plein dans les Pyrénées-orientales. Les 4 adjointes de Louis Aliot à la mairie de Perpignan sont élues.
C'est un raz de marée. Il n'y a plus de députés de la Majorité présidentielle dans les pyrénées-orientales. Ni Romain Grau, ni Sébastien Cazenove n'ont résisté. Le Rassemblement national a tout siffonné.
Louis Aliot ne pouvait que se féliciter en fin de soirée dimanche. "On arrive à irriguer le territoire et même les départements voisins. C'est une image, c'est aussi un gros travail de mon équipe, c'est un peu leur récompense ce soir et c'est pour notre formation politique, la juste récompense du travail que nous avons fourni aux Présidentielles, que nous avons continué à fournir à ces législatives. Et maintenant, place à nos députés à l'Assemblée qui défendront les propositions de loi sur tous les sujets et notamment les sujets qui intéressent les Français, à savoir le pouvoir d'achat immédiatement mais aussi la sécurité, l'immigration et bien sûr les retraites."
Les électeurs n'entendent plus les donneurs de leçons
Louis Aliot, maire de Perpignan
1ère circonscription : Sophie Blanc
Dans la 1ère circonscription, le député sortant En marche, Romain Grau est battu (46,13%) par Sophie Blanc (RN) qui obtient 53,87%.
Née à Toulouse il y a 54 ans, cette docteure en droit et avocate au barreau de Perpignan y vit depuis plus de vingt ans. Conseillère régionale depuis 2015, elle est adjointe au maire, en charge de l'éducation et de la restauration scolaire. Elle est aussi conseillère communautaire de Perpignan Méditerranée Métropole (PMM). Elle explique se battre pour la "défense des oubliés" dans un des départements les plus pauvres de France métropolitaine.
2ème circonscription: Anaïs Sabatini
Anaïs Sabatini (RN) est élue avec 61,23% des voix face à Frédérique Lis (Ensemble) 38,77%. 10000 voix séparent les deux candidats.
Née à Perpignan où elle a grandi, Anaïs Sabatini a fait des études de droit à l'université locale et exerce en tant qu'avocate en droit de la famille et droit des enfants. Elle a commencé par militer au sein des Jeunes populaires de l'UMP, depuis devenue LR, puis s'éloigne de ce parti, "déçue par l'action de l'ancien maire Les Républicains" de Perpignan, Jean-Marc Pujol. En 2019, Louis Aliot lui propose de faire partie de sa liste pour les municipales de l'année suivante et elle devient ensuite son adjointe en charge de la commande publique, de la jeunesse et des affaires juridiques.
Quand on voit le travail d'une seule députée (NDLR : Anaïs Sabatini) sur le dernier mandat, on se dit que 4 ne feront pas beaucoup mieux. Chez nous, 4x0 ça a toujours fait 0
Frédérique Lys, référente Référence dans les Pyrénées-orientales
Frédérique Lys, référente Renaissance dans le département et candidate battue dans la 2ème circonscription réagit: "4 députés RN. C'est une grande source d'inquiétude pour nous. Quand on voit le travail d'une seule députée (NDLR : Anaïs Sabatini) sur le dernier mandat, on se dit que 4 ne feront pas beaucoup mieux. Chez nous, 4x0 ça a toujours fait 0."
3ème circonscription: Sandrine Dogor
Sandrine Dogor-Such (RN) s'impose avec 54,11% face à Nathalie Cullelle (NUPES) et ses 45,89%. "Je suis une personne implantée depuis 2015, candidate aux départementales, régionales et législatives. Les gens ont besoin d'écoute, qu'on les protège et les défende. Je vais porter leurs voix de cette circonscription".
Préparatrice en pharmacie de 51 ans, proche du maire RN de Perpignan Louis Aliot, Sandrine Sogor se présente comme "mère de famille et grand-mère" est née en Indre-et-Loire, mais vit depuis une trentaine d'années à Perpignan où elle travaille. Son père est né à Sidi Ali, nommée Cassaigne durant la période de l'Algérie française.
Adhérente RN depuis 2015, elle est responsable de ce parti dans la 3e circonscription des Pyrénées-Orientales qu'elle souhaite "désenclaver" en remettant "du service public", notamment davantage de transports en commun. Adjointe au maire de Perpignan, elle est en charge des affaires sociales depuis 2020. Aux législatives de 2017, elle était arrivée en deuxième position au premier tour, avant d'être battue par Laurence Gayte (LREM).
Pour Nathalie Cullelle "l'abstention fait le jeu du RN mais pas seulement. L'absence de consigne de vote de Pierre Bataille (NDLR: candidat de la majorité présidentielle battu au 1er tour) qui porte une lourde responsabilité et Robert Vila qui a perdu sa boussolle de républicain car il a carrément appelé à vcoter RN. Mais nous posé les bases d'une future victoire".
4ème circonscription: Michèle Martinez
Michèle Martinez (RN) permet au RN de faire carton plein dans les Pyrénées-orientales. Elle s'impose avec 56,28% et bat le député sortant Sébastien Cazenove (43,72%). "Je suis d'autant plus fier que c'est une circonscription plutôt encrée à gauche. J'ai beaucoup fait de terrain, j'ai beaucoup parlé aux gens. Ils avaient une envie de changement." Agéée de 54 ans, elle a travaillé 20 ans dans une étude d'huissier de justice. Elle est déléguée au sport professionnel et passionnée de rugby.