A Céret, dans les Pyrénées-Orientales, la mairie et la Préfecture déclarent la guerre à la pollution visuelle. Elles demandent le retrait de panneaux publicitaires sous peine d’amende. Mais que dit la loi ?
Ils obstruent la vue sur les monts du Vallespir. Une dizaine de panneaux publicitaires sont installées sur une centaine de mètres le long de la D115 entre Céret et Saint-Jean-Pla-de-Corts. Cette route voit passer chaque jour près de 15000 véhicules.
Des enseignes ont déjà retiré leur publicité. Mais le maire de Céret et la Préfecture des Pyrénées-Orientales veulent qu’il n’y ait plus aucun panneaux publicitaires le long de cette départementale.
Il y en déjà qui ont été enlevés c’était impressionnant, on ne voyait plus rien. Je ne sais pas combien il touche, mais par rapport à la nuisance ça ne vaut rien.
- Alain Torrent, maire de Céret
Pas de publicités en dehors des agglos
Pour chaque panneau le propriétaire du terrain touche 150 euros par an. La loi interdit les panneaux publicitaires à l'extérieur des agglomérations. Et depuis 2015, pour lutter contre la pollution visuelle, les panneaux sont interdits dans les communes de moins de 10 000 habitants, comme Céret.
Cependant l'interdiction a des exceptions. Seuls les panneaux faisant la promotion des monuments historiques, des produits du terroir et des activités culturelles sont autorisés à l’intérieur des villes. Et ces panneaux doivent respecter une taille réglementaire.Mon panneau est dans la ville, et je ne vois pas pourquoi on vient m’agacer à enlever les panneaux qi sont là depuis près de 30 ans. Il faut m’expliquer, surtout que le mairie elle met des panneaux au ras de la route.
- Alain Mas, agriculteur retraité
La Préfecture des Pyrénées-Orientales confirme qu'elle veut supprimer les panneaux de cette zone non urbanisée.
Dans ses arrêtés, le préfet ordonne le démontage des panneaux et la remise en état des lieux "dans un délai de quinze jours". Au risque de prendre une amende de 210,22 euros par jour.
Le reportage de Jeanne Meyer et Alain Sabatier