"On a le même nombre de McDo qu’à Bordeaux qui compte le double d’habitants !" : alerte contre la malbouffe autour de Perpignan

La malbouffe fait florès dans les Pyrénées-Orientales : le département compte plus de 1 400 fast-foods, un taux bien supérieur à la moyenne nationale. Un phénomène inquiétant pour la santé de la population catalane, dont 20 % souffrent d’obésité.

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Levée de boucliers contre la malbouffe dans les Pyrénées-Orientales : à Toulouges, près de Perpignan, la mairie ne veut pas d’un nouveau McDonald’s sur son territoire.

Trois établissements du géant américain sont déjà implantés à ses portes. Alors cette fois, le maire a dit stop, car la multiplication de ces fast-foods ne correspond pas au développement de sa commune.

Ici, on préfère défendre les circuits courts.

Un "royaume de la malbouffe"

Avec 16 McDo au total, soit 3,3 de ces fast-foods pour 100 000 habitants, les Pyrénées-Orientales font partie des départements les plus "fournis" en la matière, après Paris et la Haute-Garonne.

Un phénomène de plus en plus dénoncé, au nom de la santé publique, en particulier par le collectif Agissons 66 qui souhaite mettre un terme à cette course à l'échalote :  

En terme d’obésité, dans le département, on est à 5% au-dessus de la moyenne nationale et 1% de plus au niveau du diabète. On a le même nombre de Mcdo à Perpignan qu’à Bordeaux, ville qui compte le double d’habitants !

Joan Nou, mouvement citoyen "Agissons 66"

Ces dernières années, dans les Pyrénées-Orientales, le nombre de fast-foods a bondi : 1 400 enseignes recensés en 2022 pour un peu plus de 1 000 restaurants de cuisine traditionnelle.

Une situation, que Jean L’hériter, fondateur de Slow Food, explique par un taux de pauvreté très important, doublé d'un taux de chômage record dans le département. "D’abord, il faut savoir quelle part de son revenu on consacre à son alimentation. On n'a pas à dire aux gens comment il faut qu'ils mangent, mais plutôt instaurer de la prévention, via une culture alimentaire à l'école."

La restauration rapide, véritable enjeu de santé publique, est de plus en plus dénoncée par les professionnels tels que Camille Lambert. Pour cette diététicienne nutritionniste installée à Cabestany, avec une alimentation de ce type, très grasse et très sucrée "à l’avenir, on peut avoir des problèmes de santé liés au cholestérol et au diabète".

Dans les Pyrénées orientales 20 % de la population souffre d’obésité : c’est 5 points de plus que la moyenne nationale. 

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