Dans la nuit du lundi 14 au mardi 15 août, un incendie a ravagé 500 hectares entre Argelès-sur-Mer, Saint-André et Sorède dans les Pyrénées-Orientales. Quelques jours après, les viticulteurs constatent les dégâts alors que les vendanges venaient à peine de commencer.
Au lendemain de l'incendie qui a brûlé 500 hectares à Argelès-sur-Mer, Saint-André et Sorède, les habitants ont découvert un paysage calciné.
Chez les viticulteurs, les vendanges avaient commencé lundi 15 août au matin, seulement quelques heures avant que le feu ne se déclare et ne vienne tout compromettre.
3 hectares de vignes brûlés
En se promenant sur leur domaine, Caroline et Stéphane Morin déplorent les dégâts. Tout autour d'eux, 3 hectares de vignes, parfois centenaires, ont grillé, soit directement à cause des flammes, soit à cause d'un coup de chaleur.
"Il est bien brûlé à cœur, là ça a un goût de cramé direct", constate le vigneron du Domaine Léonine en goûtant son raisin à même le pied de vigne calciné.
Mais si le raisin est perdu, il reste encore un petit espoir pour tous les viticulteurs impactés.
Redonner du fruit
En effet, comme ont pu le montrer des photos prises par un satellite, le site est transformé pour plusieurs années. Mais pour estimer l'ampleur des dégâts, il faut attendre plusieurs mois voire plusieurs années avant de déterminer si les pieds des vignes sont toujours vivants.
Sur ses 3 hectares brûlés, Stéphane Morin énumère le nombre de parcelles qui ne donneront plus de fruits tout en espérant voir repartir quelques pieds.
Patience et longueur de temps...
Joaquim Roque a, lui aussi, 3 hectares de touchés dont plus de la moitié était des plantiers, de jeunes vignes qui n'avaient pas encore donné. Il devra attendre le printemps avant de pouvoir estimer l'ampleur des dégâts : une perte de temps considérable.
Il va falloir quand même les labourer, les tailler, tout ça sera du temps passé alors que les vignes seront peut-être mortes et on devra tout recommencer alors c'est un peu difficile.
Joachim Roque - Vigneron Domaine Carterole
Même si le moral est atteint, les viticulteurs se consolent en se disant qu'ils ont échappé à bien pire : sans l'intervention rapide des pompiers, la cave et la maison de Stéphane Morin auraient brûlé aussi.
Écrit avec Philippe Georget.