Lundi, c'était la rentrée des classes. Un moment parfois stressant pour les élèves mais aussi pour les enseignants et particulièrement ceux dont c'est la toute première rentrée. France 3 Occitanie a suivi Léa, une nouvelle institutrice affectée à Cabestany, près de Perpignan.
Depuis 2010, l'Education nationale peine à recruter les enseignants nécessaires au bon fonctionnement des établissements scolaires.
Malgré une légère amélioration par rapport à la session 2023, les concours de recrutement d’enseignants ont laissé plus de 3.000 postes vacants pour la rentrée 2024. Ceux-ci s’ajoutent aux postes non pourvus les années antérieures. Selon la Cour des comptes, plus de 5.500 enseignants auraient manqué à l’appel entre 2017 et 2021 expliquait Le Monde, dans un article récent.
Au total, ils sont près de 900.000 pour 12 millions d'élèves pour cette rentrée 2024-2025.
La toute première rentrée d'une institutrice
À 27 ans, Léa prépare son cartable. Cette année, ce n'est pas en tant qu'élève mais bien comme institutrice que la jeune femme fait sa rentrée.
Je me sens un peu stressée mais c'est normal, je crois. J'ai hâte de rencontrer mes élèves et eux aussi doivent être un peu stressés. Mais cela va bien se passer, pas de souci.
Léa Hernandez, institutrice à Cabestany, près de Perpignan.
Une fois par semaine, elle donnera les cours en catalan à une classe de maternelle. Ce lundi, elle vient surtout faire connaissance avec ses 25 premiers petits élèves.
"Bonjour, je suis Léa, je serai votre maîtresse du mardi" dit-elle aux enfants très attentifs. Puis se mettant à genoux, à hauteur des petits, elle a un regard et une attention pour chacun. Tout en leur demandant leur prénom respectif.
Tout juste diplômée, elle doit réaliser un an de stage avant d'être titularisée. Ce métier d'enseignante est une fierté pour la jeune femme et surtout c'était une évidence.
J'ai beaucoup de personnes dans ma famille qui sont professeurs des écoles. C'est ce qui m'a donné envie. C'est un métier où il faut être curieux et ouvert sur le monde, on échange avec des enfants et c'est intéressant de les aider à grandir.
Léa Hernandez, institutrice.
La crise des recrutements
Comme Léa, ils sont 20.000 à rejoindre l'Education nationale chaque année malgré une profonde crise du recrutement. C'est donc aussi un défi qu'elle se lance.
"J'ai envie d'essayer, de tester, de faire des choses. De me lever le matin pour faire cela, c'est une passion qui m'anime" explique la désormais institutrice.
Une rentrée en somme réussie pour Léa, et elle espère, la première d'une longue série.
