Parmi la centaine d'établissements à tester l'uniforme à l'école : Perpignan ! Dès l'annonce du dispositif le 16 janvier par le premier ministre lors de la sa conférence de presse, la ville s'était portée candidate et ce lundi 22 avril, ce choix ne faisait plus débat. C'est davantage l'uniforme choisi qui était sujet à discussion.
"Elle est super et elle me va bien !" s'exclame Zaccaharia, 8 ans. Il arbore sa nouvelle tenue avec fierté : un t-shirt et un sweat bleu marine. Sa mère, à ses côtés, est ravie de cette nouvelle tenue scolaire : "Zaccaharia ne cherche pas les marques, ni les couleurs… Ils sont tous pareils !" Pour les 652 enfants scolarisés dans cet établissement, c'est désormais la tenue obligatoire.
Une centaine d'écoles participent à cette mesure portée par le gouvernement. De nombreuses écoles de l'Hérault se sont portées volontaires.
Pourtant la vague bleu marine ne fait pas l'unanimité. Certains élèves interrogés regrettent de ne pas pouvoir porter des vêtements de marques ou tout simplement les tenues qu'ils souhaitent.
C'est pour éviter ces disparités que l'uniforme est désormais expérimenté au sein du groupe scolaire d'Alembert. "Pour les enfants par-dessus leur uniforme, ils vont pouvoir mettre des vestes de marque, des chaussures ou encore des pantalons de marque donc ça va toujours créer de la jalousie et du conflit entre enfants", regrette un parent d'élève.
L'école prône le vivre ensemble, alors, Saint Jean-Baptiste a été effacé du blason, au nom de la laïcité. Cet uniforme doit favoriser la cohésion.
Comme un joueur de foot qui va enfiler sa tenue de joueur pour entrer sur le terrain pour faire partie du même collectif. Nous on met notre tenue et on fait partie du même groupe. On est soudés, les enfants le disent très bien. On est tous pareils.
Marie-Laure Riusdirectrice d'Alembert 1
La mairie de Perpignan souhaite une aide financière de l'Etat
Plutôt qu'une blouse à laquelle le maire de Perpignan s'était dit favorable, le kit remis gratuitement à chaque enfant se compose d'un sweat, de deux t-shirts et deux polos.
Concernant la budgétisation, le maire RN, Louis Aliot, souhaite une participation financière de l'état : "A l’échelle d’une ville comme la nôtre, il y a 10 000 enfants et si demain on doit l’élargir pour tous les enfants cela aura un coût très important pour la collectivité."
Cela représente environ 41 euros pour un élève du primaire que la ville espère voir pris en charge à 50 % par l'état. Une dépense inutile pour les syndicats qui s’y opposent.
Cela correspond peu ou prou aux 48 euros de crédit pédagogique fournis par la mairie. Les crédits pédagogiques c’est ce qui fait fonctionner l’école pour acheter du matériel, des manuels, pour faire des photocopies…
Jean-François NoguesCo-secretétaire départemental FSU-SNUIPP 66
Cette expérimentation va durer deux ans.