La récolte des abricots, fruits phares du Roussillon, a commencé. La saison s’annonce décevante en termes de quantité et de prix. A Rivesaltes, dans les Pyrénées-Orientales, 2.000 tonnes seront récoltées d’ici fin août.
C’est avec délicatesse que Jean Prats, un producteur d’abricots, récolte ce fruit phare du Roussillon. "Les fruits doivent être orange foncé, et pas orange clair". Les abricots récoltés sont bio. Ils ont résisté, malgré un hiver doux qui ne convient pourtant pas à cette variété de fruits.
Une récolte décevante en Roussillon
Que ce soit en prix ou en quantité, la récolte de ces abricots bio est décevante. C’est le cas dans l’exploitation de Jean Prats qui s'occupe de 250 hectares à Rivesaltes, dans les Pyrénées-Orientales.
Tous les vergers de France sont en très forte production, sauf en Roussillon où certaines variétés ont décroché. Les prix du marché sont relativement bas : nous sommes déjà sur un niveau de prix de milieu de saison, alors que la récolte a commencé depuis une semaine.
Des normes de calibrages très pointues
Pour vendre ces fruits, il faut d’abord passer par l’étape du calibrage. Chaque jour, 40 tonnes d’abricots passent au crible d’une machine haute-technologie, dont les réglages s’affinent à l’ancienne. Les normes de calibrage sont aujourd’hui draconiennes. S’ils sont trop mûrs, trop petits ou trop tâchés, les fruits sont écartés et destinés à l’industrie agro-alimentaire.
Jean Prats a investi 1 million d’euros dans cet outil de calibrage, indispensable pour lui.
A Rivesaltes, environ 2.000 tonnes d’abricots seront récoltées cette saison. Cette saison s’annonce d’ailleurs plus courte que d’ordinaire car elle devrait s’achever d’ici la fin du mois d’août.Nous avons 15 personnes qui calibrent les fruits toute la journée, ce qui coûte très cher. Mais aujourd’hui, si nous voulons exporter ou expédier dans la France entière nos fruits, nous n’avons pas le choix.
Voici le reportage d'Aude Chéron, Céline Llambrich et Frédéric Jeannerat.