D'après une étude de l'INRA, une diminution de 25% du risque de certains cancers a été observée chez les consommateurs
«réguliers» d'aliments bio. Des conclusions prises très au sérieux en Occitanie, juste derrière la région PACA pour la production de produits biologiques.
Manger bio aurait un effet protecteur sur la santé. Comme la diminution de 25% du risque de cancer du sein et de lymphomes. Les résultats de l'étude des chercheurs de l'INRA concernent les consommateurs réguliers de produits bio. Elle a été publiée lundi 22 octobre dans la revue médicale américaine JAMA Internal Medicine (en anglais)
Ces scientifiques ont suivi, entre mai 2009 et novembre 2016, près de 70 000 volontaires et observé un risque accru de cancer chez ceux qui ne consomment presque jamais des aliments issus de l'agriculture biologique.
Pour l'un des représentant de la filière Bio dans la région, Frédéric Cluzon, cela n'a rien d'étonnant et ces résultats sont importants. Ils sont la confirmation scientifique de ce qu'il pense depuis longtemps. Cet éleveur de vaches de race gasconne, installée à Mauvezin le prat en Ariège espère que l'Etat va soutenir davantage le bio désormais.
Car au delà de l'étude scientifique, c'est bien de la préservation de la qualité du bio, dont s'inquiète la filière. L'un des enjeux pour l'avenir.
Pour les scientifiques du secteur de l'alimentation et de la santé, cette étude est intéressante mais elle demande à être confortée : la prudence est de mise.
Comme le précise également les chercheurs de l'INRA auteurs de l'étude sur leur site : "Bien que le lien de cause à effet ne puisse être établi sur la base de cette seule étude, les résultats suggèrent qu’une alimentation riche en aliments bio pourrait limiter l’incidence des cancers. Des travaux complémentaires sont toutefois nécessaires pour la mise en place des mesures de santé publique adaptées et ciblées".
Cette étude est tout de même prise au sérieux. Mais les scientifiques engagent surtout la population à prendre en compte la santé, notamment en mangeant moins de viande, plus de légumes, de légumineuses et de fruits.
Le reportage de Christine Ravier et Eric Foissac