Condamnée en février à cinq ans d'inéligibilité, douze mois de prison avec sursis et 15 000 euros d'amende, l'ex-maire LR de Montauban (Tarn-et-Garonne) est jugée en appel à Toulouse, jeudi 28 octobre 2021, pour une affaire de détournement de fonds publics.
C'est à 9h, jeudi 28 octobre 2021, que s'est ouvert le procès en appel de l'ancienne maire (LR) de Montauban pour détournement de fonds public, à la Cour d'appel de Toulouse.
Brigitte Barèges avait été condamnée par le Tribunal correctionnel de Toulouse, le 9 février dernier, à douze mois de prison avec sursis, 15 000 euros d'amende et cinq ans d'inéligibilité avec effet immédiat. Elle avait, de facto, perdu ses deux mandats à la mairie (qu'elle gardait jalousement depuis 2001) et à la Communauté d'agglomération du Grand Montauban.
Durant l'audience, ce jeudi 28 octobre, le procureur général a requis une peine de six ans d'inéligibilité, soit une année de plus, "ce qui l'empêchera de participer aux prochaines élections municipales", 12 mois de prison avec sursis et 30 000 euros d'amende, indique France bleu. L'arrêt de la Cour d'appel sera rendu le 14 décembre à 14 heures.
Mais Brigitte Barèges n'en démord pas : "Je conteste ma culpabilité et tous les faits qui me sont reprochés", a-t-elle déclaré dès le début de l'audience.
Emploi fictif et détournement de fonds publics
Faits reprochés : avoir utilisé l'argent de la municipalité à des fins personnelles, grâce à un système d'emploi fictif mis en place entre 2012 et 2013. Et plus précisément : avoir rémunéré un agent municipal pour qu'il écrive des articles en sa faveur dans les colonnes du quotidien Le Petit Journal.
Brigitte Barèges avait déjà dénoncé des accusations "calomnieuses [...] instrumentalisées par [s]es adversaires politiques", et, lors de son premier procès, avait continuellement nié toutes les accusations. Cette décision de justice avait poussé près de 850 personnes à manifester dans les rues de Montauban pour soutenir l'ancienne édile – qui avait elle-même initié la marche.
La justice, elle, avait tranché : Brigitte Barèges était "nécessairement consciente de cette infraction", et que celle-ci constituait une atteinte à la probité, même si elle n'avait pas entraîné d'enrichissement personnel.