L'association Notre Affaire à Tous s'associe au mouvement de lutte contre le projet d'autoroute A69 entre Castres et Toulouse. Un recours a été déposé ce mardi 30 avril 2024 devant le tribunal administratif de Toulouse. On vous dit tout sur cette association, qui a déjà réussi à faire condamner l'État.
Un collectif de plus parmi les opposants à l'autoroute A69 entre Castres et Toulouse. L’association Notre Affaire à Tous devient intervenante volontaire dans le cadre du recours, déjà porté par d'autres mouvements.
Notre Affaire à Tous rejoint le combat
Une intervention volontaire a officiellement été déposée ce mardi 30 avril par l'Association Notre Affaire à Tous, devant le tribunal administratif de Toulouse. Elle vient ainsi rejoindre le combat mené par une coalition d’associations contre le projet d'A69 avec une requête en cours d'instruction.
Notre Affaire à Tous souligne que "de nombreuses communes, impactées par le projet n’ont pas été consultées dans le cadre de l’enquête publique", que "l'enquête publique mis à disposition du public était trop complexe" et "qu'avec 90% d’opposition, les préfets ne semblent pas avoir tenu compte des observations du public".
Qui est Notre Affaire à Tous ?
Ces nouveaux arguments, développés par l'association, vont venir étayer le recours initial déposé par les autres collectifs. Notre Affaire à Tous a surtout tenu à mettre en avant "le déni de démocratie environnementale entachant le projet A69". L'association s'est constituée à l’été 2015, à l'initiative de plusieurs élus écologistes.
Elle est issue du mouvement End Ecocide on Earth, qui cherche à faire reconnaître, au niveau pénal international, les atteintes les plus graves portées à l’environnement. Elle œuvre à l’instauration d’une justice climatique. La majorité de ses membres sont des juristes. Le grand public a notamment entendu parler d'eux lors de la double condamnation de l'État pour inaction climatique.
Redonner la parole aux citoyens
Concernant le projet d'A69, Notre Affaire à Tous s’appuie sur la Convention d’Aarhus et ses points relatifs à l’information et à la participation du public au processus décisionnel. Son délégué général, Jérémie Suissa, estime "qu'il est temps, que la Justice rappelle aux pouvoirs publics, que les citoyens et citoyennes ont leur mot à dire dans les décisions relatives aux grands projets d’aménagement."
Un poids de taille pour tous les opposants à l'autoroute, alors que les travaux se poursuivent sans attendre la décision du tribunal administratif. Notre affaire à Tous va donc désormais travailler main dans la main, avec le FNE, le Groupe national de surveillance des arbres (GNSA), ATTAC Tarn ou encore la Confédération paysanne. Avec un seul objectif : faire appliquer le droit pour espérer obtenir l’annulation du projet autoroutier.