INFO FRANCE 3 OCCITANIE. Thomas Brail et huit autres activistes opposés à l'autoroute A69 sont convoqués par les gendarmes dans le cadre de la mobilisation du 9 décembre 2023. "C'est une véritable répression" dénonce la figure du mouvement de protestation.
Thomas Brail et 8 autres militants engagés dans la lutte contre le projet autoroutier A69 (membres d'Attac, GNSA et La Voie Est Libre) sont convoqués le jeudi 30 mai 2024 à Castres (Tarn) pour être entendus par les gendarmes. Ces opposants sont soupçonnés de "complicité de destruction du bien d'autrui", "de violence sur un militaire de la gendarmerie nationale", ainsi que de "déclaration incomplète ou inexacte lors d'une manifestation" qui a eu lieu le 9 décembre 2023.
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Ces convocations ont été reçues avec surprise et inquiétude par les militants, notamment Thomas Brail, qui estime que ces accusations sont une tentative pour les intimider. "Ils mettent une grosse pression. Cela va très certainement finir en garde à vue. C'est une véritable répression", déclare-t-il à France 3 Occitanie.
Une nouvelle mobilisation dans le sud du Tarn
Ces auditions interviennent à quelques jours d'une nouvelle mobilisation annoncée les 8 et 9 juin prochain par Les Soulèvements de la Terre et La Voie est Libre.
Le jeudi 25 avril 2024, deux mois après les faits qui lui sont reprochés, un militant a été violemment interpellé chez lui par les forces de l'ordre. Ce membre du collectif "La Voie Est Libre" de 58 ans a été condamné à 10 mois de prison avec sursis. Il a fait appel de cette condamnation et a déposé plainte pour violence à l'encontre des gendarmes venus l'arrêter, victime de trois fractures à la mâchoire.