Le préfet du Tarn, chargé de l'A69, limogé un mois après une enquête interne sur son management

Le préfet du Tarn, Michel Vilbois est démis de ses fonctions. L’annonce a été officialisée par un décret publié, ce mardi 16 juillet 2024, au journal officiel. Ce départ prendra effet à compter du 22 juillet. Le préfet du Tarn était visé par une enquête de l'Inspection générale en pleine mobilisation contre l'A69.

Quelques mois et puis s'en va. Nommé à la fin de l'année 2023, le préfet du Tarn va quitter son poste le 22 juillet. Il était visé par une enquête interne sur son management et très critiqué sur le dossier de l'A69. 

9 mois en fonction

Michel Vilbois, le préfet du Tarn vient d'être démis de ses fonctions. Un décret a été publié ce mardi 16 juillet au journal officiel. Cette décision a été actée lors du dernier conseil des ministres du gouvernement Attal. Michel Vilbois est resté à peine plus de neuf mois dans ses fonctions. 

Nommé par Emmanuel Macron le 9 octobre 2023, le préfet du Tarn semblait sur la sellette depuis plusieurs semaines. Son limogeage intervient à peine plus d’un mois après un audit, réalisé par des hauts fonctionnaires de l’Inspection générale de l’administration dans les locaux de la préfecture d’Albi.

Un management contesté

La gestion et le comportement de ce haut fonctionnaire de 57 ans étaient au cœur de cette enquête interne. Colères noires, tensions, éclats de voix contre les fonctionnaires, accompagnés de pleurs, ont été rapportés par ses collaborateurs.

Sa toute nouvelle cheffe de cabinet avait même choisi de démissionner au bout de trois mois. On se souvient également de l'histoire de sa chienne Reika, qui semait la terreur dans les couloirs de la préfecture d'Albi. Elle avait même mordu un agent. L'affaire, révélée par France 3 Occitanie, avait fait le tour de la région.

À Lire : Le préfet oublie d'appliquer la loi pour son propre chien ayant mordu un fonctionnaire et semant la terreur à la préfecture

Le dossier de l'A69

Certains préfets de la région avaient également fait part de leur agacement face à son attitude. Michel Vilbois était apprécié de Paris pour sa gestion "très ferme", du dossier de l'A69. Il se définissait lui-même comme un homme de terrain "du lundi matin au dimanche midi, ayant reçu pour mandat de construire l’A69".

Le haut fonctionnaire ne laissera pas que de bons souvenirs aux opposants à l'autoroute Castres-Toulouse, et à la presse chargée de couvrir les différentes mobilisations. Plusieurs plaintes avaient été récemment déposées. 

Michel Vilbois pourrait partir plus tôt que prévu. "Une visite prévue ce mercredi à Lescure-d'Albigeois a été annulée", selon les collaborateurs du député du Tarn, Jean Terlier.