Titulaire d'un master de l'enseignement, de l'éducation et de la formation, positionnée sur la liste complémentaire pour intégrer l'académie de Toulouse et devenir professeur, Floriane Saurel est mise à l'écart quand des contractuels sont embauchés. Une situation qu'elle vit comme une véritable injustice.
C'est une rentrée scolaire absurde pour 26 admis au concours de l'académie de Toulouse. Tous ont passé le concours de recrutement de professeurs des écoles (CRPE). Mais placés sur la liste d'attente en raison de leurs notes, ils n'ont toujours pas reçu d'affectation. Et pourtant, 481 professeurs contractuels qui, eux, n'ont pas passé le concours ont été embauchés. Une injustice pour les syndicats mais surtout pour les aspirants professeurs.
Mieux formés
"Ce qui domine c'est un grand sentiment d'injustice, témoigne Floriane Saurel, candidate placée sur liste complémentaire de l'académie de Toulouse, on sacrifie beaucoup pour ce concours et l'académie préfère des gens qui ne sont pas formés". Titulaire d'un master enseignement, éducation et formation, la jeune femme de 25 ans a passé le concours de l'Éducation nationale cette année.
On sacrifie beaucoup de notre temps et de notre vie pour préparer ce concours, c'est injuste.
Floriane Saurel
Une vocation, pour celle qui exerce déjà comme professeure des écoles, en alternance à Albi (Tarn), depuis un an. "Il est vrai que nous ne sommes pas les mieux placés mais nous serons toujours mieux formés que les contractuels", explique-t-elle.
Démotivant
Pour le moment, Floriane Saurel, comme 26 autres n'a pas d'affectation. Pourtant, l'Éducation nationale manque de bras. D'ailleurs l'année dernière, en 2022, des "job dating" étaient organisés afin de pourvoir les postes vacants.
"C'est démotivant pour des jeunes qui s'investissent dans un métier difficile, on nous ferme les portes", conclut la candidate.
Une pétition est également en ligne pour réclamer l'embauche des 26 candidats de l'académie de Toulouse présents sur la liste complémentaire.