Depuis un mois, un photographe ambulant sillonne le Tarn et fait le portrait des habitants. Grâce à un laboratoire photographique de fabrication artisanale, Baptiste Dété développe ses clichés noir et blanc sur place. Un retour dans le passé qui séduit.
Caché sous un drap, Baptiste Dété s’apprête à tirer le portrait de Florence et son fils Léon assis sur la place du village. Il travaille à l'ancienne, avec une chambre photographique, l’ancêtre de l’appareil photo moderne. En vidéo, le reportage de France 3 Tarn.
"Je vais faire la mise au point pour que vous soyez nets, explique Baptiste Dété. Dans ce châssis, il y a le papier photo... je charge. Pendant une seconde, il ne va pas falloir bouger du tout ! C'est parti !".
Et maintenant direction la chambre noire pour développer le cliché. Un laboratoire artisanal conçu par Baptiste. Le cliché va être plongé dans des bacs. Puis au bout de 20 minutes, c'est prêt.
L'histoire d'une rencontre
"Très très jolie ! Magnifique !" s'exclame Florence. Le résultat : une photo en noir et blanc qui rappelle des temps révolus. Un souvenir original pour Florence et Léon. Et aussi de belles rencontres pour cet artisan décalé qui revendique sa passion.
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"On obtient un tirage noir et blanc qui a une matérialité. Il y a du grain... explique Baptiste Dété rayonnant. C'est tout ça qui m'intéresse. On n'est pas sur de la photo lisse et aseptisée. Et derrière, elle raconte une histoire. C'est l'histoire d'une rencontre, d'une bulle qu'on a créée avec les gens".
Cela fait un mois que Baptiste s’est lancé dans cette aventure. Le plus difficile pour lui, c’est d’obtenir une autorisation pour s’installer dans une ville ou un village. À Ambialet, les rencontres se succèdent. Une rencontre avec Etienne, le vannier, révèle de nouveaux clichés.
"Les premières photos de moi, elles sont faites avec ça. Ça me rajeunit !" commente Etienne Assié qui compte le faire encadrer pour l'exposer dans son salon.
