Hausse des tarifs des repas, mesures de priorisation, de récentes décisions du maire de Mazamet font polémique chez les parents d'élèves.
À Mazamet, dans le Tarn, deux mois et demi après son entrée en vigueur, la hausse des tarifs de la cantine ne passe toujours pas… Depuis septembre, un repas coûte 4 euros 80 par enfant en primaire et 4 euros 60 en maternelle. Une augmentation de 20% en un an..
Cette hausse importante s'explique par l'inflation selon la mairie, avec notamment des denrées alimentaires plus chères et une flambée des prix de l'énergie... Une augmentation "nécessaire", selon la collectivité après plus de 20 ans sans toucher à l'étiquette.
Une argumentation qui ne fait pas pour autant avaler la pilule à certains parents et riverains rencontrés dans les environs des établissements scolaires : "C'est énorme pour les familles qui ont des bas revenus. C'est trop cher", juge une passante. Une mère de famille ajoute : "Ça devient très compliqué, surtout quand on a plusieurs enfants".
"Ceux qui ont le temps"
Dans la commune, une autre décision fait aussi polémique, celle de prioriser l'accès aux cantines aux élèves qui ont au moins un parent en situation d'emploi.
"C'est pas juste, ça nous coince à la maison. Même si on voulait mettre notre fille à la cantine, on est bloqué", estime un père de famille actuellement en recherche d'emploi.
Malgré tout, cette décision est complètement assumée par le maire de la ville, Olivier Fabre, élu divers droite :
"C'est une décision qui nous permet d'accueillir les enfants dans les meilleures conditions. Il faut rendre ce service à ceux qui n'ont pas le temps de rentrer à la maison et de préparer un repas, plutôt qu'à ceux qui ont le temps du fait qu'ils ne travaillent pas".
L'édile tient à rassurer : si des parents sont en recherche d'un emploi et qu'un rendez-vous les empêche de garder leur enfant un midi, ce dernier pourra manger à la cantine... à la seule condition fournir un justificatif.
Avec Léo Paichard