Mort de Thomas à Crépol : manifestation de l’ultra droite à Albi, l’ex-gilet jaune Benjamin Cauchy présent

Le groupuscule identitaire Patria Albiges a organisé un rassemblement au centre-ville d'Albi en hommage au jeune Thomas, tué à Crépol.

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Ce dimanche 26 novembre, place du Vigan, à Albi, une centaine de personnes s'est rassemblée en milieu d'après midi. Un portrait du jeune Thomas, indiquait la nature de la manifestation. Un drapeau français, transformé en banderole géante, ne laissait également aucun doute sur le motif du rassemblement. Il s'agissait d'un hommage de l'extrême droite à l'adolescent tué à Crépol.

En revanche, l'identité de l'organisateur n'était pas affichée. En fait, il s'agit du groupuscule identitaire Patria Albiges.

Un groupuscule identitaire à l'origine du rassemblement

Le rassemblement était visiblement autorisé, ou du moins, il n'était pas interdit. Interrogée sur ce point, la préfecture du Tarn n'a pas répondu. En tout cas, quatre policiers assuraient la sécurité de l'événement et il n'a été demandé, à aucun moment, aux participants de se disperser. Pour les passants, la manifestation ne présentait rien de particulier.

Et, pourtant, Patria Albiges n'est pas un organisateur comme les autres. En effet, depuis plusieurs années maintenant, ses militants défrayent l'actualité. Et les coups d'éclat prennent désormais une tournure judiciaire. En avril dernier, le porte-parole de Patria Albiges a été condamné à 8 mois de prison avec sursis suite à l'agression de deux étudiants.

Lire aussi : Un militant identitaire de Patria Albigès condamné à 8 mois avec sursis pour l'agression de deux étudiants antifascistes

Mais, c'est surtout la comparution de trois militants pour "provocation publique à la haine" qui met un nouveau coup de projecteur sur le groupuscule. L'hommage rendu au jeune Thomas s'inscrit donc dans un cadre très particulier. Un cadre qui n'interpelle pas Benjamin Cauchy lorsque les organisateurs de la manifestation lui demandent de prendre la parole.

Une ex-figure des Gilets Jaunes en tête d'affiche

Pendant des semaines et des mois, Benjamin Cauchy a écumé les plateaux de télévisions. Figure des Gilets jaunes, il a bénéficié d'une forte exposition médiatique. Depuis, sa présence est plus discrète et se limite à quelques passages sur l'antenne de CNews.

Mais ce dimanche, à Albi, sa notoriété lui a valu de prendre le micro et la parole. Pour Benjamin Cauchy sa participation est juste l'expression "d'une émotion". "J'ai un fils de 16 ans et demi qui va dans les soirées, j'étais là en tant que père de famille".

Benjamin Cauchy réfute toute démarche partisane. "Je ne suis plus engagé dans aucun parti politique depuis 18 mois. J'ai appris qu'un rassemblement se tenait par un contact, un journaliste de Valeurs Actuelles et je me suis déplacé. J'ai été surpris de voir autant de monde et il y avait des gens du Rassemblement National, de Reconquête (ndlr : le parti d'Eric Zemmour) ou des Républicains".

S'agissant de ces derniers, président de LR dans le Tarn, dément. "Il n'y a vraiment aucune honte à être à un rassemblement en hommage à Thomas. Vraiment. Mais non, il n'y avait personne de chez nous à ma connaissance. Même s'il est toujours possible que quelqu'un croise par hasard la manifestation et s'arrête".

Du côté du Rassemblement National, il y avait bien des élus. Mais sollicités pour prendre la parole, ils ne l'ont pas fait pour éviter - selon eux- de "politiser" le rassemblement. 

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