"On dénombre près d’une centaine d’oliviers sur la commune de Malakoff", des habitants lancent une cagnotte pour produire de l'huile d'olive bio et locale

Des habitants de Malakoff veulent produire de l'huile d'olive avec les fruits de leurs arbres. Un collectif a lancé une cagnotte pour financer l’achat de matériel. Cet hiver, la première huile d'olive d'Île-de-France sera pressée.

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"J’habite en appartement avec un petit jardin dans lequel pousse un olivier qui a cessé d’être petit, car aujourd’hui mon arbre à 25 ans", raconte Nathalie Reymonet. Cette habitante de Malakoff réside dans la ville depuis 10 ans et elle est emballée par ce projet collectif de produire de l'huile d'olive avec les fruits de la commune.

Vincent Chevrier, explique avoir repris l'idée d'un ancien voisin qui avait proposé, lors du budget participatif, de produire une huile d’olive locale. "J'ai planté mon olivier en arrivant dans la commune et comme il donnait beaucoup de fruits, je trouvais cela dommage de laisser perdre toutes ces olives", raconte-t-il.

En 2023, ce Malakoffiot décide de reprendre le flambeau et convainc les propriétaires d’oliviers de la commune de mettre leur récolte en commun.

A Malakoff, une commune des Hauts-de-Seine, les oliviers appartiennent à des particuliers, mais on en trouve aussi dans les parcs et jardins municipaux et à proximité du cimetière. "On dénombre près d’une centaine d’oliviers sur la commune de Malakoff", explique Vincent Chevrier. "Il faut savoir qu’il y en a autant à Issy-les-Moulineaux, à Vanves ou à Montrouge", précise-t-il.

Saison 1. Faire des olives en saumure pour l’apéritif

La récolte de l'an dernier a eu lieu en novembre et décembre 2023. Une quarantaine de propriétaires d’oliviers et 70 bénévoles ont cueilli 100 kg d’olives. "Mais, avec un peu de matériel, on aurait pu en récolter 6 ou 7 fois plus", dit Vincent Chevrier.

Après la récolte, vient la phase de conservation de l'olive. Vincent Chevrier s’est chargé de la saumure. "Pour traiter des olives en saumure, il faut les faire tremper pendant un mois et changer l'eau tous les jours pour les 'désamériser' et ensuite, il faut les aromatiser en saumure thym-laurier, citron-ail ou encore paprika-gingembre."

Saison 2. Produire de l'huile d’olive

Après cette première expérience où les olives ont été dégustées à l'apéritif. Vincent Chevrier comprend qu’il serait peut-être plus simple de les broyer pour en faire de l’huile. "Pour produire 1 litre d’huile, il faut entre 5 et 7 kg d’olives, si la récolte 2024 permet de cueillir entre 500 et 700 kg d'olives, nous pourrions produire une centaine de litres d'huile d'olive", calcule Vincent.

Le Collectif décide de lancer une cagnotte en ligne pour financer l’achat de matériel. "Il faut un pressoir, des peignes pour récolter plus facilement les olives dans l’arbre et l’idéal, ce serait d’avoir un hachoir professionnel de 1500 watts pour les réduire en purée", détaille Vincent Chevrier.

La cagnotte est ouverte jusqu’à fin octobre. "Pour l’instant, elle a recueilli, 1364 € soit 97 % de notre objectif" se félicite Vincent. "Il reste encore une semaine avant sa clôture", précise-t-il, "Alors, n'hésitez pas à participer : en fonction de votre participation, vous pourrez apprendre à fabriquer de l'huile d'olive ou recevoir une bouteille de cette première récolte."

Un projet qui pourrait s'étendre à d'autres communes

Cette année, dans la perspective d’une meilleure récolte, Nathalie a taillé son olivier. "La collecte des olives est un travail ingrat, mais c'est plutôt amusant lorsqu’on est plusieurs", reconnaît-elle. Elle apprécie l'idée d'une activité sociale, mais aussi de participer "à un projet collectif qui touche à la nature". "En revanche, je n’ai pas pour ambition de devenir professionnelle", plaisante-t-elle.

Un projet qui pourrait s'étendre aux communes avoisinantes des Hauts-de-Seine. Le collectif encourage les propriétaires d’oliviers des villes voisines, Vanves, Châtillon, Issy-les-Moulineaux, Montrouge à se joindre à leur initiative.

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