La maire de Barcelonnette Sophie Vaginay-Ricourt, candidate de l'union RN-ciotti, a battu dimanche le député LFI sortant Léo Walter, tombeur de Christophe Castaner, il y a deux ans, dans la 2ᵉ circonscription des Alpes-de-Haute-Provence.
Elle est le nouveau visage de l'union de l'extrême droite dans les Alpes-de-Haute-Provence. Sous l'étiquette de l'alliance RN-Ciotti, Sophie Vaginay-Ricourt, fait son entrée au Palais Bourdon à 54 ans. La maire de Barcelonnette a remporté son duel, dimanche 7 juillet, au second tour des législatives face au député LFI sortant représentant le Nouveau front populaire, Léo Walter, tombeur de Christophe Castaner, il y a deux ans, dans la 2ᵉ circonscription. Une victoire dans un mouchoir de poche, 50,97% des suffrages contre 49,03%. À peine 821 voix d'avance.
Née à Toulon, clerc de notaire de formation et mère de deux enfants, Sophie Vaginay-Ricourt s'est engagée "très jeune" en politique en prenant sa carte au RPR, puis à l'UMP et LR.
En conflit avec Renaud Muselier et Eliane Barreille
En 2014, elle entre au conseil municipal de Barcelonnette, devient adjointe au maire DVD. Elle est également conseillère départementale à partir de 2025. Elle remplace Pierre Martin-Charpenel qui, après un seul mandat, ne se représente pas à la mairie en 2020, elle est élue dès le premier tour. L'année suivante, elle entre au conseil régional sur la liste de Renaud Muselier "Notre région d'abord".
Elle exerce par ailleurs les fonctions de présidente de la communauté de communes de la Vallée de l'Ubaye Serre-Ponçon, jusqu'en octobre 2023. Elle démissionne de l'intercommunalité sur fond de brouille avec Renaud Muselier et la présidente du conseil départemental, Eliane Barreille, sur le projet de fusion des stations de ski Pra Loup et la Foux d'Allos, pour la création d’un domaine de 180 kilomètres entre l’Ubaye et le Verdon.
Non à Ciotti, oui à Allisio
Encartée LR, elle avait claqué la porte du parti en décembre 2022 aux côtés des maires de Forcalquier et Manosque, pour dénoncer l'arrivée d'Eric Ciotti à la présidence, dénonçant dans un communiqué commun son positionnement ambigu vis-à-vis du RN. Moins de deux ans plus tard, Sophie Vaginay-Ricourt a changé de ligne sans état d'âme.
Je pense qu'il faut faire l'union des droites pour arriver à sortir de l'ornière dans laquelle le président (Emmanuel Macron, ndlr) nous a placés.
Sophie Vaginay-Ricourt
Même si elle défend d'avoir sa carte au Rassemblement national, c'est aux côtés des députés RN Franck Allisio, réélu dès le premier tour dans les Bouches-du-Rhône et Christian Girard patron local du parti et député sortant de l'autre circonscription des Alpes-de-Haute-Provence qu'elle a fait campagne le 13 juin.
Arrivée nettement en tête du premier tour, elle a affronté le député sortant en duel, Le troisième qualifié, Dominique Blanc (ENS) s'est désisté conformément aux directives de son parti, mais sans donner de consigne de vote.