Six mois après la disparition d'Emile, les enquêteurs travaillent sur les données numériques et téléphoniques

Six mois après la disparition du petit garçon de deux ans et demi, Emile, au Haut-Vernet dans les Alpes de Haute-Provence, les enquêteurs continuent de travailler sur de nombreuses pistes. Ils analysent notamment les données recueillies lors de leur dernière venue dans le hameau le 7 novembre dernier.

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Six mois après sa disparition, Emile reste introuvable. Les enquêteurs ont multiplié les perquisitions. Ses parents ont lancé des appels. Mais aucun nouvel élément ne vient relancer les recherches.

Alors si rien ne semble bouger en extérieur, "l'enquête est toujours très active, elle ne patine pas, seulement elle a pris une autre forme, plus technique, puisque l'enquête de terrain n'a pas permis de déterminer pourquoi et comment l'enfant avait disparu", a expliqué à l'AFP le procureur de la République d'Aix-en-Provence, Jean-Luc Blachon.

De nombreuses perquisitions, des milliers de données récoltées

Une cinquantaine de gendarmes au petit matin du mardi 7 novembre avaient repris de nouvelles perquisitions dans le village du Haut-Vernet (Alpes-de-Haute-Provence) dans l'enquête pour retrouver la trace du petit Emile disparu depuis le 8 juillet 2023.

Toutes les maisons du hameau et d'autres ailleurs qui pouvaient avoir un lien ont été également perquisitionnées, selon le parquet. 

Les enquêteurs de la gendarmerie doivent désormais "analyser l'ensemble des éléments recueillis" et notamment une masse de données numériques et de téléphonie des personnes ayant borné sur place ou aux alentours peu avant et peu après sa disparition, a-t-il détaillé.

Des fouilles sur des endroits déjà passés au crible

À force de travail sur place, les enquêteurs ont écarté de nombreuses pistes grâce à la multiplication des fouilles.

Mi-octobre, de nouvelles fouilles avaient ciblé le logement d'un habitant. Il s'agissait d'un "approfondissement d’investigations en cours ou déjà réalisées", avait précisé le parquet à France 3 Provence-Alpes.

Le 12 septembre dernier c'était la dalle d'une maison qui était passée au crible, sans pour autant apporter de nouvelles indications. 

Un peu plus tard, le 19 septembre, c'était un plan d'eau qui était aussi de nouveau fouillé

L'évolution de l'enquête

La cellule d'enquête dédiée à la disparition d’Emile est toujours “armée et active", associant la section de recherches (SR) de Marseille et le groupement de gendarmerie local, dans les Alpes-de-Haute-Provence.  Au total, "près de 900 signalements ont été traités ou écartés" et "les opérations de police technique et scientifique systématique de toute trace utile ont conduit à la réalisation de près de 300 scellés", détaille une source proche de l'enquête à l'AFP. Cette cellule est "régulièrement" aidée par des antennes spécialisées de la gendarmerie comme la police judiciaire (PJGN) ou le commandement dans le cyberespace (ComCyberGend).

L'enquête, d'abord ouverte pour disparition inquiétante par le parquet de Digne-les-Bains, a été requalifiée le 21 août en motifs criminels pour "enlèvement" et "séquestration", et confiée à deux juges d'instruction d'Aix-en-Provence. Depuis, des centaines d'actes ont été effectués, allant du ratissage de 97 hectares de champs, bois et terrains escarpés. Des perquisitions ont été menées dans la quasi-totalité des maisons du Haut-Vernet. Les enquêteurs ont aussi épluché les données de téléphonie de toutes les personnes ayant "borné" vers le hameau le jour de sa disparition, ainsi que les ordinateurs des habitants. Sans trouver le moindre indice. Mauvaise rencontre, enlèvement, conflit familial... Aucune piste n'a été exclue.

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