C’est au matin du 14 juillet, alors qu’il ouvrait ses volets, qu’un homme de 88 ans a été attaqué par des malfaiteurs venus cambrioler sa maison. Son beau-frère, également présent dans la propriété, souffre d’importantes blessures.
Ce jeudi 29 août, deux hommes suspectés d'être les auteurs d'une série de cambriolages violents dans les Bouches-du-Rhône, le Var et les Alpes-de-Haute-Provence ont été présentés à la justice après leur garde à vue. Deux hommes originaires de Marseille soupçonnés d'enlèvement et séquestration, extorsion avec arme en bande organisée, extorsion accompagnée d'actes de tortures et de barbarie, vols en bande organisée, violences aggravées, destruction de biens par moyen dangereux en bande organisée et association de malfaiteurs. Parmi les victimes potentielles, J.B, antiquaire à la retraite, témoigne.
Un cambriolage en pleine journée
Comme chaque matin, J.B, antiquaire à la retraite, ouvre ses volets pour aérer sa maison de Corbières-en-Provence. Un geste simple immédiatement interrompu par trois hommes lui faisant face dans son jardin : “les contrevenants ont attendu qu’il ouvre sa porte pour lui sauter dessus” raconte Jean-Claude Castet, le maire du village, encore sous le choc. Dans sa commune d'à peine plus 1 000 habitants, les journées sont habituellement très calmes.
Après avoir “été attaché sur le canapé”, J.B assiste à la violente agression de son beau-frère, sorti de son lit quelques minutes plus tôt par les malfaiteurs.
Il y avait des objets de très grandes valeurs, mais les malfaiteurs les ont cassés. ils étaient complètement ignorants concernant la valeur de ces objets.
Jean-Claude Castet, maire de Corbières-en-ProvenceFrance 3 Provence-Alpes
“Ils se sont acharnés sur lui”
Le supplice dure deux heures pour le beau-frère qui a tenté de se rebeller : brûlures au fer à repasser sur les jambes et les pieds, coups de feu à bout portant sur le bas des jambes, coups avec une canne. “Ils se sont acharnés sur lui”, raconte le maire de la commune, les photos à l'appui.
L'objectif des ravisseurs : connaître la localisation du coffre-fort, pourtant inexistant. "Ils m'ont pris toute la vaisselle, mes économies. J'avais deux-trois montres qu'ils m'ont emporté, celle de mon beau-frère aussi", raconte J.B.
Mais les cambrioleurs ne repartent pas les mains vides. Après avoir entièrement dévasté la maison de l’octogénaire, ils dérobent plusieurs montres de collection, des tableaux ainsi que 300 euros en liquide. Pour transporter leur butin, les cambrioleurs volent la voiture de J.B.
La Citroën sera retrouvée brûlée à 3 km du domicile dans le village voisin. Sous le choc, l’octogénaire sort dans la rue et arrête une passante qui contacte immédiatement la gendarmerie.
“Il se réveille en pleine nuit en hurlant”
Depuis, le retraité est complètement traumatisé par cet événement : “Il a peur d’être seul chez lui et doit être suivi par un psychiatre.” Son beau-frère, sous le choc, se “réveille régulièrement en pleine nuit en hurlant”.
Le maire de la commune espère que justice sera faite : “Des gens comme ça, ce ne sont pas des êtres humains. Voler, je peux le comprendre, mais torturer un type de 90 ans qui peut être ton grand-père, c’est impardonnable.”
Article écrit avec Capucine Diez, stagiaire à France 3 Provence-Alpes