Ce lundi 31 août sur le parvis de la mairie de Cagnes-sur-Mer, un hommage a été rendu à Salomé. Cette jeune femme est morte sous les coups de son compagnon il y a un an, jour pour jour. C'était alors le 100e féminicide en France.
Le 31 août 2019, le corps d’une femme roué de coups était retrouvé sous un tas de détritus à Cagnes-sur-Mer dans les Alpes-Maritimes. Dès le lendemain, un suspect était interpellé.
Ce faits divers a alors très vite pris un autre sens à la une de l'actualité. Il s'agissait du 100e féminicide de France. La jeune victime Salomé était morte sous les coups de son ancien compagnon. L'enquête est toujours en cours.
A la même époque, le gouvernement lançait à Matignon, en présence de familles de victimes, un "Grenelle" des violences conjugales.
Le drame survenu dans les Alpes-maritimes, avait été juge par le premier ministre comme un échec : "C'est un échec de ne pas avoir pu protéger cette femme", avait déclaré Christophe Castaner.
Hommage ce lundi
Le rassemblement s'est déroulé ce lundi soir devant la mairie de Cagnes-sur-Mer.Muriel Dotta, la mère de la jeune victime de 20 ans, a lu un texte émouvant. Une lettre écrite par une amie de Salomé :Pour Marie Steichen, présidente de l'association 'Une voix pour elles', il faut encore faire de la sensibilisation.
"Les femmes ont peur de porter plainte, il faut vraiment leur dire que ce n'est pas de leur faute et qu'ils n'ont pas le droit de les frapper. Nous rencontrons tous les maires pour les engager à cette cause."Le maire Louis Nègre et Laurence Trastour-Isnart députée "Les Républicains" pour la 6ème circonscription des Alpes-Maritimes étaient présents.
Pour la député et le maire, ce rassemblement doit permettre de mettre au grand jour des situations et permettre que les femmes violentées se libèrent.Notre volonté par ce moment d'hommage, c'est dé dénoncer l'intolérable et sensibiliser le grand public. Il faut dire : plus cela ne doit arriver.
122 féminicides
Depuis ce drame, 22 femmes ont été elles aussi victime de féminicides. 111 sont des victimes de féminicides conjugaux, selon un décompte du collectif « Féminicides par compagnons ou ex » depuis le 30 août 2019, dix travailleuses du sexe et une jeune fille de 15 ans dont un homme multirécidiviste a avoué jeudi le viol et le meurtre à Nantes le 20 août.En juillet dernier, à Cannes, un homme a tué sa femme de 28 ans avec un couteau de cuisine.
Toutes les violences conjugales sont interdites par la loi, qu'elles touchent un homme ou une femme. Sont concernées les violences : physiques, psychologiques ou sexuelles.