"On ne veut pas ajouter du désordre", quel objectif pour le maire de Cannes David Lisnard et son parti Nouvelle Énergie ?

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Le maire LR de Cannes David Lisnard souhaite "compter le plus possible" à droite lors des élections législatives avec son jeune parti Nouvelle Énergie. NE présente 71 candidats en France. Il se défend d'avoir donné "un coup de canif" à sa famille politique.

Le soir de l'annonce de la dissolution de l'Assemblée nationale par Emmanuel Macron, le maire LR de Cannes avait été clair : "le résultat est un nouveau revers pour LR". D'ajouter : "il faut que la droite classique qui a gagné en Europe mais pas en France se remette en question, qu’elle se remette au travail pour incarner une alternative crédible avec une offre autour de l’ordre et la liberté."

Dans cette campagne éclair, le maire LR de Cannes David Lisnard souhaite "compter le plus possible" à droite. Son parti Nouvelle Énergie (NE) soutient 71 candidats.

Dans sa propre circonscription, la 8ᵉ des Alpes-Maritimes, l'actuel maire est le suppléant d'Alexandra Martin, députée sortante.

Sur l'affiche de campagne, point de référence au parti LR :

Mais je suis candidat avec Alexandra Martin à Cannes au poste de suppléant ! En soutenant tous ceux qui se réclament de la liberté, de l’ordre et de la responsabilité.

David Lisnard, président de Nouvelle Énergie.

Le président de l'influente Association des maires de France (AMF), qui nourrit des ambitions élyséennes pour 2027, entend donner lors des législatives une dimension nationale à Nouvelle Énergie, formation qu'il avait créée il y a dix ans.

Il faut comprendre que ces élections sont une étape pour Nouvelle Énergie dans un mouvement de reconstruction de la droite.

David Lisnard, président de Nouvelle Énergie.

Le Figaro, 18 juin 2024.


Parmi les 71 candidats qui arborent son logo, la plupart sont rattachés aux Républicains, d'autres au Nouveau Centre d'Hervé Morin et quatre ont été investis uniquement avec l'étiquette NE.

David Lisnard a choisi de lancer son parti qui n'était présenté que comme un mouvement aux législatives "pour ajouter des compétences et essayer d'avoir des nouveaux talents", afin d'apporter "une première pierre de reconstruction d'une droite libérale, nationale et humaniste", a-t-il expliqué à l'AFP.
"On ne veut pas ajouter du désordre, mais de la densité programmatique et un renouvellement
de l'offre de contenu et personnes", a-t-il ajouté, avec "l'ambition de compter le plus possible" à droite dans les prochaines années. 

Il s'est rendu ce jeudi dans le 17ᵉ arrondissement de Paris pour y soutenir la candidature de Geoffroy Boulard, candidat qui lui arbore également le logo LR sur son affiche. 

"Un coup de canif"

Une initiative qui a semé le trouble au sein de la direction des Républicains, déjà fortement ébranlée par l'alliance électorale conclue contre son avis par Eric Ciotti avec le RN.

Dans un entretien à Nice-Matin, la présidente de la Commission nationale d'investiture Michèle Tabarot a dénoncé mercredi "un coup de canif dans le fonctionnement de notre parti".

Une accusation rejetée par David Lisnard. 

Je parle en face : je ne mets pas de coup de canif, mais j'espère que je ne prendrai pas un coup de poignard dans le dos,

David Lisnard.

Le maire de Cannes dénonce le coût des promesses électorales du RN, du Nouveau Front populaire et même de la Macronie. "Je ne me retrouve pas là-dedans", explique le Cannois qui n'a de cesse de critiquer l'excès de bureaucratie et de dépense publique.
    

Avec AFP.

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