Les catastrophes météo ont causé la mort de plus de 140.000 Européens en 40 ans : le département des Alpes-Maritimes très touché

L'Agence européenne pour l'environnement appelle à continuer de prendre des mesures d'adaptation face aux événements climatiques en hausse dans toute l'Europe. Sur la Côte d'Azur, les inondations de 2015 et la tempête Alex de 2020 laissent des marques indélébiles. Plus de 140 000 Européens sont morts en 40 ans à cause des catastrophes météorologiques.

En 40 ans, les catastrophes météorologiques ont causé la mort de 142.000 Européens. Et ce chiffre ne devrait pas diminuer. En effet, la fréquence et la gravité des aléas climatiques augmentent en Europe. Ces événements extrêmes (canicules, inondations etc.) vont se multiplier sous l'effet du dérèglement climatique d'après une étude de l'Agence européenne pour l'environnement

L'Allemagne est le pays européen qui a le plus souffert avec 42.000 morts et des pertes financières s'élevant à 107 milliards d'euros.

Suivent la France (26 700 morts et 99 milliards d'euros de dommages) et l'Italie (21 600 et 90). Seuls 23% des biens ayant souffert de dégâts matériels à travers l'Europe étaient assurés.

Coûts humains... et financiers

Ces catastrophes ont coûté près de 510 milliards d'euros en Europe ces 40 dernières années, selon l'agence européenne de l'environnement. Cette dernière recommande de "continuer à prendre des mesures d'adaptation tant au niveau individuel qu'étatique", selon l'AFP. 

L'organisation météorologique mondiale estime que le nombre des catastrophes météorologiques a augmenté au cours des 50 dernières années, entraînant plus de dégâts matériels mais faisant moins de morts.

Quelques évènements très graves concentrent le gros du bilan : 3% des catastrophes recensées sont responsables d'environ 60% du coût financier pour la période 1980-2020.

Le département des Alpes-Maritimes très touché

La canicule de 2003 par exemple, a provoqué la mort de 80 000 personnes en Europe. Un plan canicule, présenté à Nice, est désormais obligatoire en France. Les canicules qui ont suivi ont causé moins de morts grâce à la mise en place de mesures d'adaptation comme l'installation de climatiseurs, rapporte l'AFP.

Un quart seulement des dommages enregistrés sont assurés. Les évènements climatiques (canicules, vagues de froid, sécheresses et feux de forêt) comptent pour 93% du nombre total des morts et pour 22% des dommages financiers, selon le bilan qui repose sur les données de l'organisme CATDAT.

Les catastrophes les plus coûteuses sont les inondations, alors que les pertes humaines qu'elles causent sont plus faibles. Ce coût représente 44% de la facture totale devant les tempêtes (34%) selon ce rapport. 

Sur la Côte d'Azur, les inondations du 3 octobre 2015 ont fait des ravages. A tel point que les communes de Nice et Mandelieu-la-Napoule ont été reconnues victimes de catastrophe naturelle par un arrêté et au titre des mouvements de terrain. 

Dans la commune de Mandelieu-la-Napoule (ouest du département), les secours  avaient retrouvé les corps de huit personnes dans les parkings souterrains de plusieurs résidences proches. 

Tempête Alex de 2020

Plus récent encore : la tempête Alex. En 2020, des pluies d'une rare violence s'abattent sur plusieurs vallées des Alpes-Maritimes. 10 personnes meurent, 8 disparaissent. Des maisons sont pulvérisées et certaines routes et ponts sont emportées par les eaux. Bilan : des centaines de sinistrés.

Les travaux de reconstruction sont colossaux. A tel point que les vallées de la Vésubie, de la Tinée et de la Roya ne peuvent pas encore vraiment panser leurs plaies. 

Revoyez le point réalisé un an après, en octobre 2021 :

La faute au réchauffement climatique ?

Toutes les catastrophes que nous décrivons comme étant liées à la météo et au climat sont influencées par les conditions climatiques. Mais cela ne revient pas à dire qu'elles sont toutes influencées par le changement climatique,

a déclaré à l'AFP un expert de l'agence européenne, Wouter Vanneuville.

Et de rappeler que de récentes études, notamment les travaux du GIEC, montrent que la fréquence et la gravité d'événements comme les sécheresses et les incendies de forêt s'expliquent mieux lorsque le changement climatique est pris en compte. 

Pour certains types de phénomènes, comme les tempêtes non tropicales, le signal climatique en Europe n'est pas clair et il n'est donc pas certain qu'ils augmentent. Mais pour d'autres, comme les sécheresses (non seulement en Méditerranée, mais dans la plupart des régions d'Europe), les prévisions climatiques indiquent une intensification.

Wouter Vanneuville

AFP

Et la Méditerranée est l’une des régions qui se réchauffent le plus vite selon les experts du GIEC.

En Provence-Alpes-Côte d’Azur, l’impact est déjà très concret. 

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